Le trésor de Rennes-le-Château



Béranger Saunière a 33 ans lorsque, en juin 1885, il gravit pour la première fois le chemin qui, au coeur du pays cathare, conduit à sa nouvelle cure de Rennes-le-Château (France). Peuplé de 300 âmes, le village est peu accueillant : quelques maisons de pierre tassées autour d'un château féodal et d'une très vieille église. A son arrivée sur les lieux, l'abbé Saunière constate que l'église menace ruine et le presbytère est dans un tel état d'insalubrité qu'il est inhabitable. Le prêtre trouve alors refuge dans une famille d'accueil du village, les Dénarnaud. Pendant 2 ans, l'abbé Saunière s'attellera non seulement aux réparations les plus urgentes mais cherchera également des fonds qui permettraient de rénover l'église et le presbytère.


Les mois passent. Bérenger a su s'attirer la sympathie des villageois et tous les dimanches il dit sa messe dans la petite église délabrée. Les élections législatives des 4 et 18 octobre 1885 approchent et Bérenger Saunière, emporté par ses convictions politiques, tient un discours anti républicain en chaire ce qui lui valut une suspension de traitement de la part du préfet. Afin de ne pas le laisser sans ressource, l'évêque de Carcassonne Monseigneur Billard le nomme professeur au petit séminaire de Narbonne. Le 1er juillet 1886 il réintègre sa fonction de prêtre à Rennes-le-Château.


L'intervention de l'abbé Saunière lors des élections lui valut le soutien des royalistes et dès son retour au village, il reçoit une donation de 3 000 francs français de la comtesse de Chambord, somme non négligeable à l'époque !
Avec cette donation providentielle, Saunière entreprend les premières rénovations dans l'église. Il commence par la toiture puis en 1887 il fait installer des vitraux neufs pour tout l'édifice.
Cette même année, il va procéder au remplacement du vieil autel, simple dalle fixé d'un côté dans le mur et soutenu par deux piliers. Lors de l'enlèvement de l'ancien autel, deux maçons mirent à jour 3 rouleaux de bois creux protégeant des parchemins ainsi que des petits ossements. Le curé s'en saisit promettant de remettre à la mairie une copie des textes.
Puis il fit une autre découverte importante. Le 21 septembre 1891 alors que les maçons préparaient l'installation de la chaire et procédaient à l'enlèvement de l'ancien carrelage, une sépulture aménagée dans la nef fut découverte. L'entrée de ce tombeau était dissimulée sous une dalle, dont la face posée contre terre était sculptée. Cette dalle, appelée « Dalle des Chevaliers » n'était jusqu'alors pas visible, la partie gravée se trouvant en-dessous. Parmi les ossements Saunière aurait trouvé des bijoux anciens.
On notera aussi à son actif une troisième découverte, celle d'un pot caché dans l'église rempli de monnaie que Saunière qualifiera de médailles sans valeurs mais gardera près de lui.
A partir de ce moment-là, notre curé va disposer d'assez d'argent pour poursuivre les travaux à son propre compte. Après la restauration de l'église et de la sacristie, Saunière fera construire une grotte et un calvaire sur la place de l'église. Il fera rénover aussi entièrement le presbytère puis le cimetière qu'il dotera d'un mur d'enceinte et d'un ossuaire.


En 1898 par le biais de sa servante Marie, une des filles Dénarnaud, l'abbé Saunière achète des parcelles de terrain situées non loin de l'église. Entre 1901 et 1905 il y fera construire la villa Béthania, belle demeure bourgeoise suivi de la tour Magdala, bâtiment néogothique surmonté de puissants remparts et d'un chemin de ronde.
La villa Béthania sera uniquement destinée à recevoir les invités de marque de l'abbé Saunière. Il n'y logera pas lui-même préférant l'austérité du presbytère. Quant à la tour Magdala il la transformera en une immense bibliothèque.
De 1906 à 1907 Saunière connaît des années fastes. Il va meubler entièrement sa villa et sa tour, puis va garnir les rayons de sa vaste bibliothèque des meilleurs livres de son époque. Il va recevoir somptueusement de nombreux invités, leur offrant les meilleurs vins et des repas copieux ! Tous repartiront ravis et émerveillés de leur séjour ! Marie sera revêtue de riches et élégantes toilettes venant directement de Paris. Mais son train de vie ne correspondant pas à sa condition de prêtre, Bérenger va s'attirer les foudres de son nouvel évêque, Mgr de Beauséjour, nommé à la suite de Mgr Billard en 1902.


Dès 1910 commence pour Saunière une interminable série de procès. L'abbé Huguet sera chargé de sa défense. Bérenger passera les dernières années de sa vie en jugement.
L'évêque le nomma à la cure de Coustouge, afin de l'éloigner de Rennes-le-Château, mais Saunière refusa catégoriquement de quitter sa paroisse, préférant donner sa démission ! Le procès continua malgré tout.
L'abbé Bérenger Saunière ne voulut jamais donner précisément l'origine de ses ressources. Il fut alors déclaré « suspens a divinis ». Le procès ne s'arrêtera qu'à sa mort.


La fin de sa vie fut très éprouvante et remplie d'inquiétude. Sa santé s'en ressentit et le 17 janvier 1917, il fut foudroyé par une crise cardiaque. Il rendit son dernier souffle à l'aube du 22 janvier. Le corps de l'abbé Saunière fut exposé durant toute la matinée dans une pièce du bas de la villa Béthania. Il fut ensuite veillé toute la nuit par les villageois, se relayant à son chevet, selon la coutume de l'époque. Après une dernière messe célébrée en son honneur par trois prêtres dans la petite église de Rennes-le-château, il fut inhumé le 24 janvier au matin dans le cimetière, dans un caveau qu'il avait lui-même édifié.


Après la mort de l'abbé Saunière on s'aperçut qu'il ne possédait rien et qu'il n'avait rien à léguer. Tous ses biens avaient été soigneusement déclarés au nom de Marie Dénarnaud, sa servante et peut-être aussi la détentrice de son secret !!!

  

Complément : Un bien étrange jeu de piste



Jusqu'à sa mort en 1917, l'abbé Saunière n'aura eu de cesse d'embellir son église de décorations parfois inquiétantes, telle la statue du diable situé à l'entrée du lieu. La plupart de ces ornements, réalisés par Saunière lui-même, comportent des anomalies tellement énormes que le curé les a sans doute conçues comme des indices désignant des sites particuliers proches de Rennes-le-Château.



Le plus étonnant cependant se retrouve dans les 14 stations du chemin de croix de l'église peintes de la main de Saunière. A la 1ère station figure un personnage dont la présence est pour le moins incongrue : un enfant noir tenant dans ses mains un plateau blanc. Cette figurine rappelle le « Roco-Negro », une colline proche de Rennes-le-Château et voisine du plateau de « Blanchefort », évoqué par le plateau blanc. Sous les pieds du personnage, le dessin d'une grotte qui n'a rien à faire dans cette scène a nettement été mis en relief par Saunière. Derrière l'enfant se profile un griffon d'or, animal mythique considéré comme le gardien légendaire des trésors enfouis.
A l'évidence, Béranger Saunière semble vouloir nous guider dans cette zone où étaient autrefois exploitées des mines d'or.

  

Que faut-il en penser... à vous de juger !


Date de création : 14.11.2019 » 16:05
Catégorie : - Mystères
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