Texte à méditer :   Les gens sans imagination ont besoin que les autres mènent une vie régulière.   Joseph Joubert

Les 3 dernières histoires

Vassilyev Valentina. Mère de 69 enfants - le 23.09.2025 » 11:27 par Chantal_Belgique

Valentina Vassilyev (1707-1782) était une paysanne de Chouïa, dans l'oblast d'Ivanovo , en Russie. Elle fut la première épouse de Fédor Vassiliev , qui aurait engendré 87 enfants, dont 69 avec Valentina entre 1725 et 1765. Selon le Livre Guinness des records, il s'agit du record mondial du plus grand nombre d'enfants nés d'une seule femme.


69 naissances !
Valentina Vassilyev a donné naissance pour la première fois en 1725 à une époque où la procréation était une obligation religieuse pour les femmes. Entre 1725 et 1765, elle a donné naissance 16 fois à des jumeaux, sept fois à des triplés et quatre fois à des quadruplés, pour un total de 69 enfants dont 67 ont survécu. Les noms des enfants ainsi que leurs dates de naissance et de décès sont tous inconnus.

L'enregistrement des 69 naissances a été rapporté à Moscou par le monastère de Nikolsk le 27 février 1782.
Ce cas est ensuite paru dans un numéro du « Gentleman's Magazine » de 1783. L'auteur écrit : Dans une lettre originale qui m'est maintenant adressée, datée de Saint-Pétersbourg, le 13 août 1782, OS Feodor Wassilief, âgé de 75 ans, un paysan, que l'on dit maintenant vivant et en parfaite santé, au gouvernement de Moscou, a eu de sa première épouse 4 x 4 = 16, 7 x 3 = 21, 16 x 2 = 32, 27 naissances, 69 enfants. De sa seconde épouse 6 x 2 = 12, 2 x 3 = 6, 8 naissances, 18 enfants.. Au total, 35 naissances, 87 enfants, dont 84 vivants. La source de cet écrit proviendrait d'un marchand anglais de Saint-Pétersbourg à ses parents en Angleterre, qui ajoutaient que le paysan devait être présenté à l'impératrice.
Ce récit a à nouveau été publié dans un commentaire de 1788 sur l'histoire russe et dans un livre d'Alexandre Pavlovitch Bashutskiy, « Saint Petersburg Panorama » en 1834.


Avis médicaux d'hier et d'aujourd'hui
Bien que le Livre Guinness des records ait confirmé ces naissances, de nombreux membres du monde médical en doutaient dans la Russie du XVIIIe siècle ; une période où les données révèlent que plus d'un quart à près de la moitié des enfants mouraient en bas âge à cette époque.

James Segars, l'actuel directeur de la Division de recherche en sciences de la reproduction et en santé des femmes et professeur au Département de gynécologie et d'obstétrique de l'Université Johns Hopkins a déclaré dans une interview à la BBC : Autrefois, chaque grossesse représentait un risque pour la vie de la mère. Même si vous aviez quatre fois des quadruplés aujourd'hui, je ne suis pas sûr qu'ils survivraient tous. »


Photos détournées


En ligne depuis plusieurs années, cette prétendue photographie de Valentina Vassilyev est fausse, Valentina étant décédée en 1792 soit 44 ans avant la première photographie prise en 1826 !
La véritable photographie est celle d'une femme âgée inconnue de New York, prise vers 1840-1845.


Une autre photographie attribuée à Vassilyev et à ses enfants qui circule sur Internet depuis 2012 est également erronée.
La photographie provient en réalité d'un numéro de 1904 de « l'Utah Historical Quarterly », représentant Joseph F. Smith , sixième président de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, posant avec ses multiples épouses et enfants.

  

Au vue de ces informations contradictoires et de ces photos détournées, ce récit semble peu vraisemblable ou a été déformé au fil du temps.
Alors destin incroyable ou légende urbaine... à vous de juger !


Philibert Aspairt. Le Saint Patron des cataphiles - le 17.08.2025 » 18:51 par Chantal_Belgique

Si les Catacombes de Paris sont connues, on connait moins les anciennes carrières*, qui ont pourtant fourni les matières premières, gypse ou calcaire, à un nombre incommensurable de constructions parisiennes. Pendant la Révolution, Philibert Aspairt les a découvert à ses dépens…



*Les carrières souterraines de Paris constituent un réseau d'anciennes carrières souterraines creusées du XIIe siècle au XVIIIe siècle, reliées entre elles par des galeries d'inspection. L'ensemble représente globalement une longueur d'environ 280 à 300 kilomètres. Une petite partie, environ 1,7 kilomètre, constitue l'ossuaire officiel ou musée des catacombes de Paris.

  

Disparition



Sous la Révolution française (1789-1799), Philibert Aspairt est employé à l'abbaye du Val-de-Grâce tout juste désaffectée pour être ultérieurement convertie en hôpital militaire. La tradition orale le dit portier. Le 3 novembre 1793 au soir, il emprunte un escalier situé dans la cour du Val-de-Grâce et, lanterne à la main, s'enfonce sous terre. Veut-il gagner les caves des Chartreux, qui s'étendent sous le jardin du Luxembourg, pour faire main basse sur quelques bonnes bouteilles de liqueur ? Nul ne le sait. Il se perd dans les carrières et disparaît. En pleine tourmente révolutionnaire, sa disparition n'attire guère l'attention.


Découverte
Plus de 10 ans après la disparition de Philibert Aspairt, en avril 1804 une équipe d'ouvriers descendus dans le sous-sol découvrent un squelette décharné. Quelques débris de vêtements, une ceinture en cuir et un trousseau de clés trouvés près de lui, permirent d'identifié l'ancien portier du Val-de-Grâce. Ses restes furent inhumés à l'endroit même où on le trouva.



Sa tombe est située à la limite des carrières du Val-de-Grâce, au début de la rue d'Enfer (actuelle rue Henri-Barbusse, 5ème arrondissement), non loin de la rue de l'Abbé-de-l'Épée.


Devenu Patron bien malgré lui
Aujourd'hui, les cataphiles* considèrent Philibert Aspairt comme leur « Saint Patron » et le célèbrent le 3 novembre, jour anniversaire de sa disparition.

*Un cataphile est une personne qui pratique la cataphilie, c'est-à-dire qui explore de manière clandestine des carrières souterraines et notamment celle de Paris. Il s'agit ici d'un abus de langage relatif aux catacombes de Paris.


Morts Insolites > Temps Moderne 1492 - le 13.07.2025 » 18:54 par Chantal_Belgique

Le vieillard qui voulait remettre sa mort à plus tard


Illustration inspirée d'une prose en latin de Laurentius Abstemius (humaniste italien fin XVe)

  

1498

Charles VIII meurt après avoir heurté violemment un linteau de porte du château d'Amboise. Dans un premier temps, le choc semble sans conséquence quand soudain le Roi s'effondre et perd connaissance à la vue de tous. Il semble alors qu'une certaine fébrilité s'empare de sa suite. On n'ose transporter le souverain dans ses appartements, on appelle que très tardivement un médecin à son chevet... Et Charles VIII décédera le soir même, après une pénible agonie de 9 heures, à l'âge de 27 ans.

  

>>> 1500 <<<


Illustration de Wan Hu, exposée au Marshall Space Flight Center, États-Unis

Wan hu, un haut fonctionnaire de l'Empire Ming serait mort après avoir équipé une chaise de 47 tubes remplis de poudre à canon. Une fois assis, il aurait donné l'ordre à ses serviteurs d'allumer les tubes en même temps, pour décoller jusqu'à l'astre lunaire !!!

  

1518

Durant l'épidémie dansante de 1518, 400 personnes dansèrent sans se reposer durant plus d'un mois. Beaucoup décéderont soit d'une crise cardiaque, soit d'un accident vasculaire cérébral ou alors d'épuisement.
A noter, le visage des danseurs ne trahissait aucune expression de joie. La danse n'était ni volontaire ni jubilatoire. Les danseurs se sentaient obligés de danser jour et nuit. Ils s'arrêtaient à peine pour se reposer ou manger.

  

1559


Le 30 juin, lors des joutes organisées durant le mariage de sa fille Elisabeth avec Philippe II d'Espagne, Henri II de France combattit contre Gabriel de Montgomery, capitaine de sa Garde écossaise. La grille en or de son casque ne fut pas assez solide pour arrêter la lance de son adversaire qui vint traverser son orbite oculaire. Les historiens pensent par ailleurs que le cerveau fut touché. Henri II de France mourut 10 jours plus tard dans d'atroces souffrances, malgré les soins des médecins royaux dont Ambroise Paré, autorisé à reproduire la blessure sur des têtes de cadavres de condamnés à mort afin de s'exercer à l'extraction délicate de l'éclat de bois et de Vésale, ancien médecin de Charles Quint et célèbre anatomiste, venu de Bruxelles.

  

1561

L'astronome danois Tycho Brahe serait mort à la suite d'un calcul ou d'une septicémie suite au fait de s'être retenu trop longtemps d'uriner pendant un trajet de plusieurs heures en carrosse avec l'empereur hongrois Rodolphe II ou alors d'un trop long repas. Sa mort inspira une expression tchèque : Je ne veux pas mourir comme Tycho Brahe, prétextant une envie pressante. D'autres sources relèvent cependant que Tycho Brahe aurait été empoisonné.

  

1567


Hans Steininger, maire de Brunau en Autriche, se brise le cou en marchant sur sa barbe, longue de près de 4,5 pieds, soit environ 1 m 40. Ce jour-là, il n’avait pas enroulé sa barbe dans son étui en cuir !

  

1687

Jean-Baptiste Lully, compositeur, mourut de la gangrène à la suite d'une blessure au pied due à son « bâton de direction », une longue et lourde poutre de fer dont il se servait pour battre la mesure en la frappant au sol, durant un concert.

  

1763

Une légende raconte que Antoine François Prévost, plus connu sous le nom de l'Abbé Prévost aurait été victime d'une hémorragie cérébrale au retour d'une visite au monastère des bénédictins de Saint-Nicolas-d'Acy. Son corps aurait été transporté au presbytère. Le bailli du monastère aurait alors fait quérir le chirurgien pour ouvrir le corps afin de procéder au procès-verbal d'autopsie. Et Prévost qui n'était pas mort... aurait succombé sous le scalpel du chirurgien.
Jean Sgard (spécialiste et biographe de Prévost) a démontré que cette histoire a été inventée en 1782 soit, presque 20 ans après la mort de l'abbé, survenue le 25 novembre 1763. L'abbé Prévost est mort d'une rupture d'anévrisme certes. Il a bien été autopsié... mais était déjà mort.

  

1771

Le roi de Suède Adolphe Frédéric de Suède mourut d'une indigestion suite à un trop copieux repas arrosé de champagne. Il aurait notamment reprit 14 fois de son dessert favori, le « semla » servi dans un bol de lait chaud.
Les écoliers suédois se souviennent de lui comme 'le roi qui mangea jusqu'à en mourir'.