Texte à méditer :   L'insolite, jusque dans son excès, vaut mieux que le banal.   Claude Aveline

Les disparus du lac Angikuni

Le lac Angikuni (ou Anjikuni) est un lac de 51 000 ha, situé le long de la rivière Kazan dans la région du Kivalliq au Nunavut, au nord du Canada.
Le lac est devenu célèbre en raison de la disparition d'un village inuit entier sur ses rives.

En novembre 1930, le trappeur et vendeur de fourrures Joe Labelle étant à proximité du village inuit installé sur les rives rocheuses du lac Angikuni décida d'y passer la nuit. Il connaissait bien ce village inuit pour s'y être déjà arrêté à plusieurs reprises et savait pertinemment que les indigènes réservaient toujours un accueil chaleureux aux voyageurs de passage. Il fut surpris en arrivant de trouver le campement entièrement vide : hommes, femmes, enfants et personnes âgées avaient tous disparus. Plus surprenant encore : fusils, vêtements et stocks de nourriture étaient encore présents dans les tentes, alors que jamais ces objets et denrées précieuses n'auraient été abandonnés par leurs propriétaires. Aucune trace de lutte ou de combat ne pouvait être observée.
Terrorisé, le trappeur rebroussa chemin et après avoir atteint le poste de télégraphe le plus proche, il signala la disparition à la Police Montée Royale Canadienne (Royal Canadian Mounted Police, RCMP). La Police Montée arriva plusieurs heures après, et après avoir interrogé Labelle, partit mener une enquête sur place au lac Angikuni pour constater par elle-même la disparition des habitants du village.

  

  

S'il est communément admis de nos jours que l'histoire de la disparition du lac Angikuni est au moins partiellement un canular, de nombreuses personnes sont de l'avis qu'elle repose malgré tout sur un fond de vérité.

Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer la soudaine et mystérieuse disparition des habitants du village :
- Un enlèvement par les extraterrestres : l'hypothèse d'un enlèvement de la population indigène par les extraterrestres est la plus souvent citée. Elle repose toutefois essentiellement sur une poignée d'éléments (observation de lumières par le trappeur Laurent Armand, puis par la Police Montée) dont l'authenticité est très douteuse car ils semblent avoir été inventés a posteriori.
- Une malédiction surnaturelle : cette hypothèse est la plus ancienne, puisque Joe Labelle lui-même affirmait que la population avait été enlevée par « le mauvais esprit esquimo Tornrark ». Ce nom est vraisemblablement une variante de Torngarsuk, un puissant esprit de la mythologie inuit.
- Une migration de la population : bien que sous l'influence de la colonisation occidentale, les populations Inuits aient petit à petit adopté un mode de vie sédentaire, dans les années 1930 de nombreuses communautés étaient encore fidèles à leurs traditions et pratiquaient toujours une forme de semi-nomadisme. Ces tribus effectuaient encore occasionnellement des migrations en réponse aux changements saisonniers ou pour s'adapter aux déplacements de leurs ressources alimentaires. Les campements étaient alors déplacés ou abandonnés sur place au besoin. Mais alors pourquoi les inuits auraient-ils laissé nourriture et armement derrière eux dans leur migration, alors que ces biens étaient particulièrement précieux à plus forte raison pour un déplacement effectué en plein hiver ?

  

Que faut-il en penser... à vous de juger !


Date de création : 12.08.2022 » 07:33
Catégorie : - Légendes urbaines. Rumeurs
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