Texte à méditer :  L'énigme vient aussi du voeu d'être percée.  Alexandra David-Néel

Le chiffre de Beale

Le Chiffre de Beale est le nom donné au chiffre de Thomas J. Beale, chiffre qui reste en partie encore mystérieux. Il faut également noter que cette histoire est soumise à caution, de nombreux éléments laissant planer un doute sur sa véracité.


L'histoire
L'histoire débute en janvier 1820 quand un voyageur, Thomas J. Beale, prend une chambre dans l'hôtel Washington de la ville de Lynchburg en Virginie aux Etats-Unis. Ce personnage affable et de bonne compagnie se lie d'amitié avec le gérant de l'établissement, Robert Morriss. Au bout de quelques semaines, Beale quitte la ville pour y revenir 2 ans plus tard dans le même hôtel pour 2 mois. Mais cette fois, avant de prendre congé, il confie à l'aubergiste un coffret de fer soigneusement fermé, en précisant qu'il contient des documents de valeur qu'il viendra récupérer. Mis en confiance, Morriss accepte le dépôt sans se soucier de son contenu.
Quelques semaines plus tard, il reçoit de Beale un étrange courrier envoyé de Saint-Louis et daté du 9 mai 1822. Cette lettre lui donne des indications et des instructions supplémentaires. Si, dans 10 ans, personne n'est venu réclamer le coffre, il lui faudra l'ouvrir ! Il contient des documents codés qui ne peuvent être déchiffrés qu'à l'aide d'une clé. Beale ajoute qu'il a confié à un ami une lettre contenant le secret du code avec, pour instruction, de l'adresser à Morris en juin 1832. Mais personne ne reverra Thomas J. Beale, et le courrier promis ne parviendra jamais à destination.

Les années passent, l'hôtelier patiente et ce n'est finalement qu'en 1845 qu'il se résout à briser la serrure de ce coffret bien mystérieux…
Il découvre une lettre en clair, qui lui explique l'histoire de Beale et de ses compagnons. Alors qu'ils chassent le bison au nord de Santa Fe, ils tombent par hasard sur un gisement d'or et d'argent. Ils s'empressent donc de l'exploiter, puis décident d'aller le mettre en lieu sûr, le butin étant considérable. Beale est alors chargé d'une double mission : cacher le butin et trouver un moyen de permettre aux familles de toucher leur part du butin, s'il arrivait malheur aux membres de l'expédition. Beale ayant caché le butin, il confie donc le coffre à Morriss dans ce but précis, et pour éviter toute tentative de vol, il laisse trois lettres chiffrées : la première indique l'emplacement du trésor, la deuxième énumère son contenu, et la troisième établit la liste des bénéficiaires.


Le chiffre de Beale > Partiellement déchiffré
N'ayant pas la clé, Morris tente malgré tout de déchiffrer les messages de Beale. C'est en 1862 que Morriss, fatigué après tant d'année de recherches sans succès, qu'il confie son secret à un des ses amis.
Et très vite cet ami, dont l'identité ne sera jamais révélée, comprend qu'il a affaire à un code de substitution basé sur un texte de livre choisi dans une édition très précise. Autrement dit, chaque numéro correspondant à un mot dans le texte de l'ouvrage, il suffit d'en garder la première lettre. Assez simple à réaliser ce code est, en revanche, difficile à « casser » sans en posséder la clé, c'est-à-dire sans savoir quel est le livre de référence.



Lettre 2


Afin de réduire les possibilités, l'ami entreprend d'éplucher en priorité les ouvrages les plus courants, tel la Bible, des dictionnaires ou des textes célèbres.
Et c'est ainsi qu'au fil de ses recherches, il parvient à reconstituer un texte cohérent en comparant la seconde lettre chiffrée avec le texte de la Déclaration d'Indépendance des Etats-Unis.

J'ai déposé dans le comté de Bedford, à environ 4 miles de Buford, dans une excavation ou une caverne, à environ six pieds sous terre, les choses suivantes, qui appartiennent conjointement aux personnes dont les noms sont donnés dans le document n°3 :
Le premier dépôt consiste en 1014 livres d'or, et 3812 livres d'argent, déposées en novembre 1819. Le second dépôt fut effectué en décembre 1821, et consiste en 1907 livres d'or et 1288 livres d'argent; ainsi que des bijoux, échangés à Saint Louis contre de l'argent pour simplifier le transport, et estimés à 13 000 dollars.
Ces biens sont abrités dans des récipients en fer, munis de couvercles en fer. La caverne est grossièrement tapissée de pierres, et les récipients sont posés sur un bloc de pierre, et couverts par d'autres. Le document n°1 décrit la position exacte de la caverne, afin qu'elle puisse être découverte sans difficultés.


Déchiffrer l'indéchiffrable
Après vingt années de recherches passées à déchiffrer les deux autres lettres chiffrées de Beale, l'ami de Morriss jette l'éponge. Cependant, afin que son travail ne soit pas vain et pour éviter que la quête ne s'arrête là, il publie en 1885 un fascicule de 23 pages qui retrace l'histoire et reproduit tous les courriers et les documents remis à l'hôtelier en 1822.

Depuis cette publication, nombreux sont ceux qui ont cherché à décrypter les lettres chiffrées 1 et 3 de Beale et plus particulièrement celle qui est supposée révéler l'emplacement du trésor. Mais à ce jour, le chiffre 1 et 3 de Beale sont toujours indéchiffrables malgré les efforts des chercheurs et les progrès de la cryptographie moderne assistée par ordinateur.
Nombreuses aussi sont les personnes à penser qu'il ne s'agit que d'un canular particulièrement élaboré, alors qu'à l'époque de la publication du fascicule, la mode était aux histoires de codes secrets depuis la parution du Scarabée d'Or (1843) d'Edgar Allan Poe.
Maintenant le trésor peut avoir été récupéré par Thomas J. Beale et ses compagnons sans que l'hôtelier Robert Moriss n'en soit avisé. Où alors, il aurait été découvert par une tierce personne qui ne l'a pas fait savoir. Où troisième hypothèse, il est encore dans sa cache, ses propriétaires n'ayant pu le récupérer...

  

Alors légende ou réalité ?
Que faut-il en penser... à vous de juger !


Date de création : 25.04.2023 » 08:39
Catégorie : - Mystères
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