Crash à Roswell
Nous sommes le 2 juillet 1947 quand Mac Brazel, éleveur de moutons, entend au loin une sourde explosion suivi immédiatement par un orage. Brazel qui exploite la ferme Foster à 120 km de Roswell et à 32 km de Corona (Etats-Unis) ne se formalise pas de ce qu'il pense être un caprice climatique.
Le lendemain alors qu'il allait vérifier le bon fonctionnement d'une pompe à eau en plein champs, il découvrit un zone d'un kilomètre de long jonchée de fragments d'un matériau très spécial : il avait beau plier cette matière, elle reprenait spontanément sa forme initiale. Brazel trouva également d'autres débris comme des petites poutrelles en forme de I dont les sections laissaient apparaître des symboles très inhabituels : ces poutrelles avaient la légèreté du balsa mais il était impossible de les casser ou de les brûler.
Le 6 juillet, Mac Brazel revint sur le site avec sa camionnette, y chargea des débris et les amena au bureau de Georges Wilcox, le shérif de Roswell. Ce dernier contacta le colonel Blanchard de la base militaire de Roswell qui envoya aussitôt le commandant Marcel, officier chargé des renseignements et Sheridan Cavitt, officier du contre-espionnage, avec ordre de procéder au ramassage de tous les débris. Sur place, les deux hommes chargèrent le plus de débris possible mais ils en laissèrent beaucoup sur place. Sur le chemin de retour, le commandant Marcel pris le temps de faire un crochet par son domicile afin de montrer ces extraordinaires objets à sa femme et son fils, Jesse Junior.
Le lendemain, le colonel Blanchard faisait boucler les environs de Corona. Des détachements militaires furent envoyés sur les terres du ranch Foster et une fouille systématique du site fut entreprise. Le nettoyage du site allait prendre une semaine. La zone de recherche fut ensuite élargie et la partie principale d'une soucoupe fut trouvée. En élargissant encore, 4 corps d'extraterrestres morts furent trouvés à 1,6 km de l'épave.
A la base, l'officier de presse, le lieutenant Haut, diffusa son communiquant indiquant que les restes d'un OVNI avait été découverts. L'information fut relayée par les stations de radios voisines et dans les éditions du soir des journaux locaux.
Le commandant Marcel reçu l'ordre de transporter les débris en B-29 jusqu'à la base de Wright Field aujourd'hui Wright Patterson Air Force Base dans l'Ohio. En route il fit escale à Fort Worth, base de VIIIe Air Force.
Entre-temps la gestion du dossier fut confiée au général Rodger Ramey, le commandant de cette même base. C'est à partir de là que l'entreprise de désinformation débuta.
Lorsque le commandant Marcel atterrit à Fort Worth, le général Ramey l'attendait et lui dit : Je me charge de tout. On a fait venir des morceaux de ballon-sonde et un réflecteur radar en feuilles d'aluminium. Irving Newton, le météo de la base, va vous briefer. On demanda alors au commandant Marcel de poser pour les photographes en exhibant les faux débris puis, documents-photos à l'appui, la presse fut informée qu'il s'agissait d'une méprise et que les restes d'un OVNI étaient en réalité les débris d'un vulgaire réflecteur radar. Le commandant Marcel fut ensuite renvoyé à sa base de Roswell avec pour ordre de garder le silence !!!
Complément d'enquête : La naissance d'un mythe
L'incident de Roswell n'aurait en réalité jamais refait surface si, quelque 30 années après, l'officier de renseignements ayant recueilli les débris, le major Jesse Marcel, ne s'était décidé à raconter ses souvenirs.
Selon ses déclarations, les restes du ballon montrés à la presse ne ressemblaient en rien aux débris d'origine, qui « ne pouvaient être de nature humaine » : ces feuilles argentées très légères capables de se défroisser toutes seules comme le ferait un métal à mémoire de forme, et ces baguettes de bois portant d'étranges symboles semblables à des hiéroglyphes !!!
En 1978, il fait part de sa conviction à l'ufologue Stanton T. Friedman. Son histoire est d'abord publiée dans un tabloïd puis évoquée dans quelques revues ufologiques, mais le prestige du militaire est tel que la rumeur enfle rapidement : l'armée américaine aurait menti à propos de l'incident de Roswell !
Après que l'ancien officier de renseignement se soit décidé à raconter ses souvenirs, d'autres témoins vont lui emboîter le pas. Ce sont bientôt des dizaines de récits qui viennent s'ajouter au dossier. Et rien d'autre que des récits… car le Ranch de Mac Brazel et les terres aux alentours ont beau être fouillées et refouillées, aucun nouvel indice matériel ne sera jamais découvert.
Toute l'affaire repose donc sur la parole de personnes vivants dans la région à l'époque du crash ou de militaires ayant travaillé dans la base de Fort Worth. Tout le monde y va alors de ses hypothèses.
Selon les ufologues, ces témoignages sont crédibles, d'autant que les apparitions de soucoupes volantes et l'incident de Roswell ne sont pas advenus n'importe quand. Deux ans plus tôt en juin 1945 explosait à moins de 200 km du site supposé du crash la première bombe atomique. Les extra-terrestres seraient donc venus pour observer nos progrès en matière d'armement !!!
Quant aux psychologues et scientifiques ils préfèrent évoquer, outre de possibles canulars ou fraudes, le phénomène bien connu des « faux souvenirs » et rappellent que la seule certitude dans cette affaire est que des débris de « quelque chose » ont bien été retrouvés par Mac Brazel sur ses terres.
Que faut-il en penser... à vous de juger !