Texte à méditer :  Tous les pays qui n'ont plus de légende seront condamnés à mourir de froid.   Patrice de La Tour du Pin

L'enfer sur terre

Le diable est-il une invention de l'église pour réfréner les ardeurs maléfiques de ses brebis ou est-ce une créature possédant une réalité matérielle ?


Durant la nuit du 7 au 8 février 1885, le Comté anglais du Devon fut en proie à une violente tempête de neige. La neige tomba pendant des heures et les rues désertes des petites villes du Comté ainsi que les campagnes avoisinantes se couvrirent d'un épais manteau blanc.
Au matin, la tempête avait cessé. Sous un soleil voilé, les commerçants commencèrent à dégager l'accès à leurs échoppes. C'est alors que les habitants réalisèrent qu'ils avaient sous les yeux un spectacle encore plus incroyable que les immenses congères de neige qui s'étaient formées le long des façades...

Disséminées dans le paysage hivernal, des centaines d'étranges empreintes de pas étaient imprimées dans la neige. Les traces semblaient appartenir à un animal mais, chose étrange, on en trouvait bien sûr dans les rues et les jardins mais aussi sur les toits des maisons ou au sommet de murs forts étroits. On en releva aussi dans des cours de maisons isolées et inaccessibles car ceintes de hauts murs et de grilles fermées !!! En outre, le nombre de ces empreintes était si important qu'il aurait fallu une véritable armée pour couvrir ainsi le Comté en une seule nuit.
Cependant, ce ne fut pas le grand nombre d'empreintes laissées dans la neige ou même leurs étranges emplacements qui alimentèrent les conversations mais bien la forme et la structure si curieuses de ces empreintes qu'il était impossible de déterminer qui, ou quoi, les avait faites.
Fort heureusement, un froid vif s'installa et empêcha la neige de fondre. Les enquêteurs, dépêchés de Londres purent ainsi faire des constations de visu : les empreintes mesuraient entre 4 et 6,50 cm de diamètre et appartenaient visiblement à un bipède. Certains pensèrent qu'elles ressemblaient beaucoup à des sabots d'âne, mais a-t-on jamais entendu parler d'un baudet flânant la nuit sur ses pattes de derrière et à plus forte raison sur les toits des maisons et des murs étroits ???
Les rumeurs les plus abracadabrantes circulèrent et, très vite, les habitants furent convaincu qu'il ne pouvait y avoir qu'une seule explication possible : le diable en personne aurait arpenté le Devon en cette nuit de février. Ils s'armèrent donc de gourdins et de fourches et se mirent à pister les mystérieuses traces. Mais quelle ne fut pas leur surprise quand ils découvrirent que, sur des kilomètres à la ronde, les routes, les champs, les collines et les clairières enneigés étaient estampillés d'empreintes de pas similaires. Anarchiquement orientées, elles formaient à perte de vue un spectacle déroutant.


En vue de fournir une explication satisfaisante aux empreintes, diverses théories plus ou moins rationnelles, bien que peu probables, furent avancées. On supposa ainsi que les traces étaient dues à des rats, des loutres, des blaireaux ou même à un cordage pendant d'une montgolfière.
L'un des plus sceptiques, tenant à étouffer les superstitions locales, était le révérend Musgrave. Le pasteur affirma haut et fort que les traces n'étaient certainement que celles d'un kangourou qui s'était échappé... mais personne ne cru à ses explications pas plus qu'aux précédentes et les rumeurs reprirent de plus belle.
Et en effet, aucune des théories avancées ne put expliquer la présence des empreintes de pas des deux côtés de l'estuaire de la rivière Exe, large de 2 kilomètres. On trouva aussi les traces des deux côtés d'une meule de foin, laquelle était intacte. Et le plus intrigant de tout fut le chemin parcouru par « l'animal » : on estime que de 150 kilomètres furent couverts en l'espace d'une nuit.


Bien que relativement ancienne et limitée géographiquement, cette énigme reste à ce jour, encore très présente dans les mémoires. Et de ce fait, le 5 mars 2009, le mystère ressurgit dans le Devon. 154 ans après, des traces semblables à celles apparues au 19e siècle refirent leur apparition dans le jardin enneigé de Jill Wade à Devon. Une ligne unique... qui semble avoir été laissée par une créature à 2 pattes, dotée de pieds fourchus !!!


  

Cette énigme reste indéniablement l'un des plus grands mystères non élucidés par l'homme et ce,
malgré tous les témoignages qui ont pu être recueillis...
Que faut-il en penser... à vous de juger !


Date de création : 06.10.2019 » 09:52
Catégorie : Histoires Insolites - Paranormal
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