Texte à méditer :   Les gens sans imagination ont besoin que les autres mènent une vie régulière.   Joseph Joubert

Les 3 dernières histoires

Trésors enfouis à découvrir - le 14.02.2024 » 15:49 par Chantal_Belgique


XVe siècle - France (Ain) : Nantua
5 ou 11 coffres ???



L'abbaye de la Chartreuse de Meyriat au XVIIIe siècle


La Chartreuse de Meyriat qui dresse ses ruines, près de la forêt du même nom, à 18 km au sud de Nantua cacherait 5 ou 11 coffres emplis de richesses. En fait, il s'agit d'une abbaye dont les fondations remontent à l'an 1116. Et comme dans toutes les abbayes, les moines y possédaient une salle dite « du trésor », où étaient entreposés reliquaires et objet du culte. Dans ce cas ci, il s'agissait d'une ancienne crypte dont l'entrée pouvait être aisément maquillée. Au XVe siècle, le trésor serait par sécurité resté en place. Ici, on parle de 5 coffres emplis de richesses. Une autre version avance que le trésor fut enfoui par les moines à la Révolution, lorsqu'ils furent contraints de quitter leur abbaye pour émigrer en Espagne. Selon cette version des faits, ce n'est pas 5 mais bien 11 coffres qui auraient été descendus dans un caveau souterrain jamais retrouvé à ce jour.
En fait, il semble probable que les deux traditions aient mélangés deux versions de trésors très éloignées les unes des autres dans le temps.

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Vers 1373 - France (Haut-Rhin) : Ribeauvillé
Le trésor de Saint-Ulrich



A l'avant-plan, le château de Saint-Ulrich. A l'arrière, l'éperon de Girsberg


A l'époque où les châteaux de Ribeauvillé étaient encore parés de tous leurs atours, vivaient deux frères dans deux des trois forteresses sur les hauteurs de Ribeauvillé. L'un habitait le château de Saint-Ulrich et l'autre l'éperon de Girsberg. Tous deux passaient leur temps à rivaliser d'adresse à la chasse.
Un jour, ils ouïrent qu'un ours avait été vu dans la vallée de Sainte-Marie, et bien évidemment ils décidèrent d'aller le chasser dès le lendemain. Selon leur habitude, le premier réveillé alertait l'autre en tirant un trait d'arbalète dans l'auvent de la fenêtre de son frère. L'opération était facile, les deux châteaux se trouvant à peu de distance, de part et d'autre d'un profond ravin. Ce jour là, Ulrich fut le premier debout, mais le carreau de son arme arriva à la fenêtre du Girsberg juste au moment ou son frère s'y trouvait. Il meurt sur le coup, un carreau en plein coeur.
Fou de douleur, Ulrich enfouit tous ses biens dans un souterrain qui reliait leurs deux châteaux et disparut dans la forêt où autrefois il avait tant chassé avec son frère.
La véracité de cette histoire est étayée par les faits. En effet, les sous-sols des deux châteaux étaient percés de nombreuses galeries de mines très profondes dont l'exploitation avait cessé au moment des faits, car elles étaient en partie inondées. Ce sont ces couloirs souterrains, auxquels on peut encore accéder pour certains en parties qui constituent un des souterrains de ce récit.

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Année 1361 - France (Jura) : Vescles
Les secrets du château d'Oliferne



Le château d'Oliferne construit au 13e siècle par Jean de Châlon, fils d'Etienne III de Bourgogne, sur un piton rocheux culminant à 800 mètres d'altitude, constituait un belvédère incomparable. Considéré comme imprenable, il fut cependant conquis en 1361 par Thibaud de Chauffour qui rançonna Tristan de Chalon pour 1 000 florins.
Le château fut détruit au 16e siècle par les troupes d'Henri IV, mais des ruines subsistent encore aujourd'hui sous la forme de vestiges du donjon, des courtines et murs d'enceintes, ruines par ailleurs nimbées de légendes des plus enchanteresses aux plus lugubres.
Ainsi, une de ces légendes raconte qu'il fut habité par le seigneur d'Oliferne, homme fourbe et cruel constamment en guerre avec ses voisins dont il s'était fait d'implacables ennemis. Vainement, ces ennemis avaient tenté de s'emparer du château, mais leurs efforts venaient se briser au pied de cette forteresse. Un jour cependant, ils parvinrent à corrompre avec de l'or un des gardiens du pont levis et s'emparer du château. Le seigneur réussi à fuir par un souterrain, mais ses trois filles furent enfermées dans trois tonneaux garnis de pointes et précipitées du haut de la falaise. Elles roulèrent dans cette horrible prison jusqu'au fond de la valle et se perdirent dans la rivière d'Ain. Pour perpétuer le souvenir de ces événements, le peuple appela 'Les Trois Damettes' les trois collines d'inégale hauteur qui se trouve sur la rive gauche de l'Ain.
On dit qu'un trésor est enfoui près des vestiges ou noyé dans la dans la citerne à eau ou au fond du puits de la citadelle. Ce dépôt serait la fortune des Châlon, restée en place depuis la prise du château en 1361.

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Elmer McCurdy. Minable voleur au destin incroyable - le 05.01.2024 » 08:31 par Chantal_Belgique



À la fois absurde, morbide et malgré tout haletante, cette histoire a tout d'une légende urbaine. Et pourtant les pérégrinations d'Elmer McCurdy sont totalement véridiques bien que leur exactitude varie selon les sources.


Biographie
Elmer McCurdy est né le 1er janvier 1880, de la jeune Sadie McCurdy et d'un père inconnu, dans le comté de Washington, situé dans l'État du Maine. C'est à l'âge de 10 ans, qu'il découvre que sa mère et son père sont en réalité sa tante et son oncle. Et sa vie bascule. Il devient « incontrôlable» et sombre progressivement dans la petite délinquance, avant de connaitre l'alcoolisme à l'adolescence.
Toutefois, le jeune Elmer va tout de même devenir plombier, et sa vie sera plutôt confortable jusqu'en 1898 où l'entreprise qui l'emploi fait faillite. Il quitte alors le Maine et vivote dans plusieurs villes de l'Est des Etats-Unis. Mais ses problèmes d'alcoolisme lui fera perdre tous ses petits boulots successifs.
En 1907, il s'enrôle dans l'Armée, apprenant le maniement de la mitraillette et surtout de la nitroglycérine, qui lui sera utile dans ses futures activités.


Carrière de hors-la-loi
Après trois années passées dans l'armée américaine, McCurdy se rend en Oklahoma pour y rejoindre un groupe de pilleurs de banques et de trains.
En mars 1911, Elmer entend parler d'un convoi ferroviaire, « l'Iron Mountain Missouri Pacific Train », censé transporter 4 000 $. Avec des complices, il lance l'attaque et fait sauter le coffre mais le butin sera maigre : 450 $ en pièces d'argent, la moitié ayant fondue dans l'explosion.
La bande de McCurdy s'en prend ensuite à la Citizens Bank de Chautauqua (Kansas). Mais là, le coffre résiste à toutes les tentatives d'ouverture, obligeant les voleurs à se contenter de 150 $.
La bande se sépare et McCurdy se réfugie dans la ferme d'un ami, Charlie Revard, près de Pawhuska en Oklahoma. Il y reste des semaines à se saouler. Et le 4 octobre 1911, près de Okesa (Oklahoma), Elmer et deux complices attaquent le Katy Train censé contenir 400 000 $ destinés à la réserve Osage de la région. Là encore, l'opération se solde par un butin de 46 dollars et de quelques bouteilles d'alcool.
Elmer McCurdy retourne à la ferme de son ami Charlie emportant les bouteilles volées, qu'il consommera avant de s'endormir. Mais un posse dirigé par trois shérifs est sur sa piste. Et le 7 octobre, la planque du bandit est encerclée, une fusillade éclate et Elmer McCurdy est tué d'une balle dans la poitrine. Il avait 31 ans.


Carrière post-mortem



Pour n'importe qui, ce coup de feu fatal aurait été synonyme de fin mais pas pour Elmer McCurdy !
La dépouille est amenée à Pawhuska (Oklahoma) où il est embaumé par le croque-mort, Joseph L. Johnson. Il se trouve que le croquemort est un expert en embaumement à l'arsenic. Il décide de mettre son art au service du hors-la-loi. Et comme personne ne réclame le corps, il l'expose dans son magasin comme preuve de son savoir-faire. Encore mieux, il fait payer la visite aux plus curieux, question de rentrer dans ses frais, et l'attraction connaît un tel succès qu'elle attire les convoitises.
E 1916, soit 5 ans après sa mort, deux individus se disant frères de McCurdy obtiennent l'autorisation de l'emmener. Mais en fait, il s'agit de James et Charles Patterson, propriétaires du « Great Patterson's Carnival Show », une foire itinérante. Et le cadavre de McCurdy est exhibé à travers tout le pays.
En 1922, il est alors revendu à Louis Sonney, propriétaire du « Musée du Crime » basé à Los Angeles afin de l'exposer à son tour dans les différentes étapes américaines de son musé itinérant.
En 1933, le réalisateur et producteur de film américain Dwain Esper loua provisoirement le cadavre de McCurdy, dans le but de promouvoir le lancement de son film à petit budget intitulé « Narcotic ». Pour l'occasion, le cadavre se voit affublé d'une nouvelle identité, devenant un drogué s'étant suicidé pour échapper à la police. Il faut noter qu'à ce moment-là, la momie commence à présenter des signes de décrépitude, qu'Esper met sur le compte de la drogue.
En 1949, après la mort de Louis Sonney, le corps est entreposé dans un hangar à Los Angeles.
En 1967, le fils de Louis Sonney céda le cadavre de McCurdy au réalisateur et producteur de film américain David F. Friedman pour faire de la figuration dans un film d'horreur intitulé « She Freak ».
Dans les années 1970, Elmer McCurdy est ensuite revendu avec un lot de mannequins de cire à Spoony Singh qui possède le « Hollywood Wax Museum ». Après avoir été prêté pour une exposition dans les Monts Ruchmore dans le Dakota, le corps est vendu à Ed Liersch copropriétaire du parc d'attraction « The Pike » à Long Beach en Californie. La momie devenue méconnaissable est alors pendue dans le décor de l'attraction « Laff in the Dark ».
La folle épopée du corps McCurdy se termine en 1976. A cette époque, le parcours post-mortem de Elmer McCurdy a été tellement chaotique que tout le monde a oublié qu'il s'agissait d'un cadavre. Et donc personne ne s'étonne de ce qu'il pense être un mannequin suspendu à une potence dans l'attraction « laff in de dark » du parc d'attractions. C'est aussi l'époque d'une série culte, « L'homme qui valait trois milliards », qui investit le parc pour le tournage de son épisode « Carnaval d'espions ». Pour les besoins d'une scène, un technicien décide de déplacer ce qu'il croit être un mannequin mais dans la manoeuvre, un bras se décroche. L'équipe découvre alors, horrifiée, qu'il s'agit des restes momifiés d'un corps humain.


Fin de parcours
La police remet la dépouille au médecin légiste qui constate d'abord que l'embaumement date d'une époque révolue, puis il trouve à l'intérieur de la bouche un penny de 1924 et un ticket d'entrée pour le Musée du Crime. Après des mois d'enquête et de recherches dans les archives des journaux, l'identité du mort est enfin rétablie.
Elmer McCurdy est enterré au « Summit View Cementery » de Guthrie (Oklahoma) le 22 avril 1977. Pour éviter que des plaisantins ne s'emparent du corps, une chape de ciment recouvre le cercueil où le « minable voleur au destin incroyable » peut enfin dormir tranquille...



Morts Insolites - le 01.11.2023 » 11:47 par Chantal_Belgique

1926

Dans son spectacle, l'illusionniste Harry Houdini avait entre autres l'habitude de demander à quelqu'un dans le public de lui infliger un coup de poing dans le ventre, pour prouver qu'il était invincible. En fait, Houdini contractait tant les muscles de son ventre qu'aucun coup de poing ne lui faisait mal.
Le 22 octobre 1926, Houdini est couché dans sa loge du Princess Theater de Montréal, lorsqu'il reçoit la visite du boxeur amateur Joselyn Gordon Whitehead. Celui-ci lui demande alors s'il peut effectivement endurer des coups au ventre, ce à quoi Houdini lui répond par l'affirmative. C'est alors, sans avertissement, que Whitehead le frappe violemment à de multiples reprises au bas-ventre.
Le lendemain, Houdini se sent mal. A Détroit, le lundi 25 octobre, il s'effondre sur scène. Et le 31 octobre 1926, Harry Houdini meurt d'une péritonite consécutive à une rupture de l'appendice.

  

♦ 1927 ♦

Une légende raconte que cette figurine,
apparue sur les Buick de 1933 à 1935, aurait été créée en l'honneur de Isadora Ducan


En septembre 1927, la danseuse Isadora Duncan, d'origine américaine, arrête son regard sur une Amilcar GS appartenant à Benoît Falchetto, un propriétaire de garage à Nice. Espérant que l'intérêt de la jeune femme se transforme en achat, il lui propose d'essayer la voiture. La danseuse est très légèrement habillée, et n'a qu'un foulard de soie sur les épaules. Falchetto lui propose sa veste de cuir, mais elle refuse.
Adieu, mes amis, je pars pour la gloire !, crie-t-elle, lançant théâtralement son foulard derrière elle pendant que la voiture démarre. Quelques secondes plus tard, le long foulard, traînant par terre, s'emmêle dans une des roues de la voiture. Isadora est étranglée et brutalement éjectée du véhicule. Elle meurt sur le coup.

  

1928

Alexander Bogdanov, un médecin russe, lance en 1925 l'idée d'un institut spécialisé dans la transfusion sanguine, une innovation mondiale à cette époque. En mars 1928, il tente l'échange de son sang avec celui d'un étudiant. Malheureusement, ce dernier est atteint de paludisme et d'une forme bénigne de tuberculose. 15 jours plus tard, après une longue agonie qu'il observe et qu'il enregistre scrupuleusement, Bogdanov meurt.