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Messages cachés dans l'art - le 11.06.2024 » 10:46 par Chantal_Belgique

Quand on regarde une oeuvre d'Art Abstrait, on laisse souvent notre imagination interpréter ce que l'on voit, quitte à transformer des tâches de peinture en oiseau somptueux… Mais quand on regarde de l'Art figuratif, on a tendance à prendre l'oeuvre au premier degré. Et pourtant, de nombreuses toiles cachent des symboles ou des messages codés qui peuvent tout à fait changer notre perception de l'oeuvre. Écritures, reflet mystérieux, animal ou geste symbolique peuvent se cacher dans une oeuvre d'art. Certains artistes sont passés maîtres dans ce genre de filouterie.

  

La Joconde


Peint entre 1503 et 1506, La Joconde reste jusqu'à ce jour le plus célèbre tableau de Léonard de Vinci (1452-1519). Un portrait que la France détient depuis 1517 lorsque François Ier invite Léonard de Vinci à la cour. Le génie meurt deux ans plus tard au Clos Lucé, à Amboise. Le tableau est vraisemblablement acheté par le roi lui-même, grand admirateur du « sourire quasi divin » de la dame. Il devient par la suite une oeuvre emblématique du musée du Louvre à Paris.

Les yeux de la Joconde renfermeraient-ils un secret ?
Silvano Vincenti, responsable du Comité italien pour le patrimoine culturel, affirme en 2010 qu'il a identifié des lettres dans le regard de Mona Lisa. Dans le journal britannique, The Guardian, il précise qu'on trouverait les lettres L et V dans l'oeil droit de la Joconde. Selon lui, ces lettres pourraient former les initiales du peintre de la toile, Leonard de Vinci. Les lettres B, S ou l'inscription CE seraient présentes dans l'oeil gauche mais plus difficilement identifiables. Elles pourraient être ainsi les initiales du modèle dont l'identité demeure toujours un mystère. Toutefois Silvano Vincenti précise que ces symboles sont invisibles à l'oeil nu.
Dire que Léonard de Vinci soulève de nombreux mystères est un doux euphémisme, tant on a essayé de déceler des secrets dans la plupart de ses oeuvres à travers l'histoire !

  

La Fresque du Prophète Zacharie


On peut apercevoir sur La Fresque du Prophète Zacharie un ange franchement grossier sur le plafond de la chapelle Sixtine. Le pape qui a commandé cette oeuvre en 1508, Jules II, n'était pas apprécié de tous, y compris de Michel-Ange (1475-1564). L'artiste a décidé de s'en prendre subtilement à son impopulaire mécène en dépeignant le prophète Zacharie sous les traits du pape. L'un des anges derrière Zacharie/Julius fait un geste de main hargneux très ancien, appelé « faire la figue* » (Far la ficca en italien), dans sa direction.

*faire la figue consiste à glisser le pouce entre l'index et le majeur. Ce geste de mépris et de raillerie remonte à la plus haute antiquité. Chez nous, on pourrait le comparer à un doigt d'honneur.

  

Les Ambassadeurs


L'artiste Hans Holbein Le Jeune (1497-1543) qui a peint Les Ambassadeurs en 1533 est un peintre emblématique de la Renaissance du Nord.
On y voit deux ambassadeurs qui prennent la pause sur un meuble recouvert d'objets. Chaque objet est là pour incarner le pouvoir, du moins l'image qu'on s'en fait au 16e siècle. Le savoir, le luxe, la puissance terrestre et spirituelle. Tout est facilement identifiable. Sauf cette étrange forme blanchâtre installée au bas du tableau.
Qu'est-ce ce motif informe étiré dans la partie inférieure du tableau ? Il s'agit d'une image en anamorphose. C'est une déformation d'image jouant sur l'optique et notamment ici d'un rétrécissement visuel. Pour l'observer convenablement, il suffit de changer son point de vue et de se placer à la droite du tableau, au niveau de la tranche. Cette figure cachée au premier regard est en fait un crâne !
Bien plus qu'une simple figuration ou qu'une simple prouesse technique, cette image renvoie aux vanités humaines. Il s'agit d'une mise en garde, d'un rappel subtil comme il est fréquent dans les programmes iconographiques de la Renaissance. Cette représentation de crâne relève de ce que l'on nomme des memento mori : « Souviens-toi de la mort » !

  

Au-dessus du gouffre


Réalisé par Paul Gauguin (1848-1903), Au-dessus du gouffre (1888) intrigue. L’étrangeté de la toile, qui se présente au premier abord comme une scène de paysage, repose non seulement sur le choix des couleurs, mais aussi sur la confusion des volumes et des perspectives. Rochers, meules de foin, mer remuante, bateau au loin et vache au premier plan... Et puis, si l'on s'attarde au centre de tableau, cette portion de mer délimitée par des rochers intrigue. En fait, il s'agit d'un trompe-l'oeil qui alors s'impose comme une évidence. C'est le portrait du peintre en personne avec son menton prononcé, son nez anguleux et même son béret tel que sur un portrait peint par son ami Van Gogh. (Curieux... Cliquez sur la photo.)
Il ne fait pas de doute que cet autoportrait déguisé ne doit rien au hasard mais doit être compris comme une sorte de manifeste, au travers duquel l’artiste aurait énoncé une véritable théorie de la représentation et de la perception.

  

Le Cri


« Kan kun være malet af en gal Mand ! » (Ne peut avoir été peint que par un fou !). Voilà la note presque imperceptible écrite par l'artiste norvégien Edvard Munch (1863-1944) sur sa célèbre oeuvre Le Cri peinte en 1893. L'inscription a toujours été visible à l'oeil nu, mais de nouvelles images ont aidé à distinguer plus clairement l'écriture qui s'est avérée être celle du peintre.
Rédigés au crayon à papier en haut à gauche de la toile emblématique devenue un symbole de l'angoisse existentielle, les quelques mots en norvégien ont longtemps nourri des doutes sur l'identité de leur auteur. Les photos infrarouges ont donné des images nettes de la phrase, ce qui a permis de comparer cette écriture à celle de Munch. La taille des lettres est également trop petite pour que quiconque puisse les avoir écrites comme un acte de vandalisme.

Oeuvre dérangeante de l'artiste expressionniste, elle témoigne d'une profonde angoisse existentielle et d'une peur de la folie de Munch. Tourmenté, sujet à de nombreux épisodes dépressifs au cours de sa vie, le peintre craignait l'hérédité des maladies mentales dont souffraient son père et l'une de ses soeurs.
Munch se serait dépeint dans ce tableau, à travers cette figure terrorisée du personnage principal.