Texte à méditer :   L'histoire est du vrai qui se déforme, la légende du faux qui s'incarne.   Jean Cocteau

Les 3 dernières histoires

 Trésors enfouis à découvrir - le 03.12.2025 » 15:24 par Chantal_Belgique


Année 1755 - France : Auvergne, Savoie et Bourbonnais
Les trésors de Mandrin



Ce portrait de mandrin a été réalisé juste après son exécution sur la roue ce qui explique les déformations très marquées du visage


Le bandit Mandrin (1725-1755) s'était attaché à piller systématiquement les biens et le numéraire des Fermes générales. Itinérant, il avait pris l'habitude de cacher ses butins dans des endroits qu'il nommait « ses coffres-forts ». Plusieurs d'entre eux ont été localisés.
Ainsi, une cassette serait encore enterrée dans le jardin de sa maison natale à Saint-Etienne-de Saint-Geoirs (Isère). A Verel-de-Montbel (Savoie), il fora une cache dans les hautes roches qui entoure le village et y glissa une bourse remplie de pierres précieuses. Il enterra 25 000 livres en or en pleine forêt du Vercors là où Mandrin aimait à prendre ses quartiers. Lors de sa dernière chevauchée, il fut contraint de dissimuler à une lieue au-dessus d'Ambert (Puy-de-Dôme) le précieux chargement de quatre de ses chevaux qui, exténués, ralentissaient la course. On parle aussi de caches aménagées dans le vieux château de Rochefort (Savoie) où il fut capturé en 1755 avant d'être exécuté.

A vous de chercher !

  


Année 1754 - France (Côtes-d'Armor) : Le Faouët
Le tonnelet d'or de Marie Tromel



Le pays de Faouët garde à l'esprit le souvenir de Marie Tromel qui en 1735, alors qu'elle était âgée de 23 ans, entama une carrière de brigande à laquelle le bourreau mit fin en 1754 par pendaison.
Marie Tromel, plus connue sous le pseudonyme de Marion du Faouët, s'était faite plusieurs spécialités depuis le faux monnayage jusqu'à l'agression des « étrangers » de la région et en particulier des marchands qui revenaient des foires et des pardons*.
Mais qu'est devenu ce trésor accumulé sur près de 20 ans de carrière ?
Selon une tradition populaire, il semblerait qu'un tonnelet plein d'or serait enterré près de Véhut, hameau de Faouët, dans un grand champ entouré de vieux chênes, d'ajoncs et de fougères dit « le Champs-de-Marion ». Et de fait ce champ, Marie Tromel l'avait acquis car elle espérait y construire une maison aussi belle qu'un palais. Il est donc très possible qu'elle l'ait choisi pour enfouir son or !

*pardon : Au Moyen Age, un pardon breton était un rassemblement religieux, une procession et un pèlerinage centré sur un saint local, souvent à l'origine d'un ancien lieu de culte celtique. Les fidèles s'y rendaient pour faire pénitence, demander pardon et obtenir des indulgences, des guérisons ou des grâces.

A vous de chercher !

  


Année 1720 - France (Morbihan) : Nivillac
9 000 livres en louis d'or dans un sac



En 1720 sous la Régence, l'exécution à Nantes du marquis de Pontcallec mettait fin à une tentative de soulèvement soutenue par la petite noblesse bretonne et visant à renverser le Régent au profit de Philippe V d'Espagne.
Le 2 novembre 1719, Pontcallec reçoit pour sa participation à l'affaire, 9 000 livres en louis d'or de France et des pièces d'Espagne rondes et carrées, enfermées dans un sac en toile. Le trésor est partagé entre les différents conjurés qui tous, certains de bientôt diriger une nouvelle Bretagne, misaient gros et y avaient ajouté leur propre fortune. A ce trésor s'en additionnait un autre, reçu directement de l'ambassadeur d'Espagne quelques mois plus tôt, soit 30 000 livres en or.
Mais voilà, c'est sans tenir compte de la contre-offensive des troupes royales et de leur supériorité. Dès lors Philippe V d'Espagne se désintéresse du sort de la Bretagne.
Le 28 décembre 1719, Pontcallec est reconnu, malgré son déguisement de paysan, et arrêté au presbytère de Lingnol. Début 1720, d'autres conjurés dont Moyne de Talhoüet, du Couëdic, Montlouis, se basant sur de fausses rumeurs de clémence, se constituent prisonniers. Tous furent jugés, condamnés et exécutés.
Mais, qu'est devenu l'or des insurgés ?
Le château de Pontcallec reste le point le plus propice à une recherche. Il n'en reste cependant plus que les caves et les douves, ainsi que quelques murailles. Une partie du trésor pourrait aussi avoir été enfouie au manoir Lourmois, à 2 km de Nivillac. Maintenant une ferme entourée de maisons abandonnées, autrefois c'était le quartier général de la petite armée de Pontcallec. Il est probable qu'une partie de l'or se trouve là, entre des pierres disjointes ou dans la terre.
De l'or pourrait aussi se trouver près de village de Crac'h, au château de Kergurione, dont il ne reste que des ruines. Ce château fut le premier lieu de rencontre des conjurés. De plus, c'est aussi là qu'arrivèrent les 30 000 livres en or. Après l'insurrection avortée de Pontcallec, les chefs des conjurés se retrouvèrent au château de Kergrois à Rémugnol. Il peut là aussi y avoir de l'or.

A vous de chercher !