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L'existence d'un mystérieux mobilier aux formes érotiques ayant appartenu à Catherine II de Russie fascine depuis des décennies. Cette impératrice aurait-elle vraiment possédé des meubles aux formes suggestives ? Et quand est-il de cette rumeur, l'existence d'un cabinet secret, installé au sein du palais de Tsarkoïe Selo à côté de Saint-Pétersbourg, dans lequel Catherine II recevait ses amants en toute discrétion.
Entre rumeurs persistantes et analyses historiques, où est la vérité ?
Une impératrice passionnée par l'art et le mobilier
Collectionneuse dans l'âme, l'impératrice constitue une immense collection d'art dans ses palais, commandant des oeuvres européennes et russes. Influencée par Voltaire et Montesquieu, elle va jusqu'à encourager les artistes en leur écrivant personnellement.
Et aussi son goût pour le mobilier reflète l'évolution stylistique de son époque. Elle passe progressivement du « rococo » avec ses courbes sensuelles et ses dorures éclatantes au « néoclassicisme » aux lignes épurées inspirées de l'Antiquité. Les matériaux précieux employés – bois rares, bronzes dorés, soieries luxueuses – témoignent de son raffinement.
L'histoire controversée du mobilier érotique
Libertine, la tsarine aurait-elle poussé l'audace jusqu'à commander du mobilier explicitement sexuel ? Rien n'est moins sûr. Aucun inventaire officiel du XVIIIe siècle ne mentionne de telles pièces.
Il faut remonter en 1941 alors que les soldats allemands envahissent l'URSS et occupent plusieurs palais impériaux. Deux officiers de la Wehrmacht mettent la main sur des pièces de la collection royale aux détails plus que surprenants. Ils auraient alors photographié deux de ces deux meubles. Il s'agit d'un guéridon monté sur quatre colonnes sculptées en forme de phallus et d'un fauteuil aux accoudoirs évoquant des cuisses féminines écartées.
Ces clichés de qualité médiocre constituent la seule « preuve » visuelle, mais leurs authenticités et leurs datations posent question.
De plus les historiens soulignent que le contexte moral du XVIIIe siècle, même à la cour libertine de Catherine, rendait peu probable l'exposition de tels objets. La liberté sexuelle de l'impératrice s'exprimait dans ses relations privées et non dans son mobilier.
Les preuves historiques
Les témoignages directs sont inexistants ou alors tardifs. Aucun proche de l'impératrice n'évoque ces pièces dans leur correspondance. Les premières mentions écrites n'apparaissent qu'au XXe siècle, souvent dans des contextes sensationnalistes.
Des analyses stylistiques remettent en cause l'attribution de ces meubles érotique à Catherine II. Les formes, la technique de sculpture et l'esthétique générale évoquent davantage le XIXe siècle, période où l'Art Nouveau célébrait les courbes sensuelles et les thèmes érotiques.
Les experts soulignent plusieurs anachronismes : le traitement naturaliste des détails anatomiques, l'intégration des éléments érotiques dans la structure même du meuble, la sensualité explicite des formes. Ces caractéristiques ne correspondent pas au néoclassicisme sobre privilégié par Catherine dans ses dernières années.
Et si ces meubles dataient d'un époque postérieure !
L'hypothèse d'une création postérieure à l'impératrice russe Catherine II (1729-1796) gagne en crédibilité.
On ne parle jamais d'Alexandre II (1855-1881), qui vivait à Tsarkoïe Selo, dans l'aile Zoubov du palais où le cabinet érotique était supposé avoir existé. La passion qui unissait le tsar à Katia Dolgorouki à la fin de sa vie était loin d'être platonique !
Et son fils, Alexandre III (1881-1894) , amateur d'art et collectionneur passionné avec un goût pour les curiosités et les pièces rares pourrait expliquer l'acquisition de ces meubles singuliers !
La reconstitution contemporaine de deux de ces meubles érotiques
Cela étant, ces meubles érotiques continuent de nourrir des fantasmes. Deux pièces inspirées du cabinet érotique attribué à Catherine II ont fait l'objet en 2011 d'une reproduction à l'identique par une manufacture française « la manufacture Henryot & Cie ». Les artisans, sculpteurs experts habitués aux collections prestigieuses recréent deux pièces principales : un guéridon et un fauteuil, en s'appuyant sur les photographies d'archives de 1941.
Entre rumeurs persistantes et vérités historiques, où se cache la vérité ?
Que faut-il en penser... à vous de juger !
Tecumseh Memorial Thamesville (Ontario - Canada)
Ce mémorial commémore la mort du chef indien Tecumseh tué le 5 octobre 1813, lors de la bataille de la rivière Thames, pendant la guerre de 1812
Tecumseh naquit dans l'actuel Ohio (USA) en 1768 lors d'une pluie de météorites, raison pour laquelle il aurait été baptisé « Étoile filante » ou « Jaguar céleste ».
Dès son plus jeune âge, Tecumseh se retrouva mêlé aux conflits entre les peuples autochtones indiens et les colons blancs qui souhaitaient s'emparer de leurs terres. Devenu chef de la tribu des Shawnee, il se rendit célèbre pour sa rébellion contre les États-Unis en 1810-1811 et sa participation à la guerre anglo-américaine de 1812.
La malédiction
Selon une tradition d'origine obscure, Tecumseh aurait lancé une malédiction sur tous les chefs d'État américains, à commencer par son adversaire, le futur président Harrison ; il aurait juré sur une colline, en 1811, une fin tragique à tous les présidents américains élus lors d'une année se terminant par « 0 ».
- William Henry Harrison (9ème président) : Élu en 1840, il meurt d'une pneumonie un mois après son élection.
- Abraham Lincoln (16ème président) : Élu en 1860, il meurt assassiné par un partisan confédéré au cours de son 2ème mandat en 1865.
- James Garfield (20ème président) : Élu en 1880, il se fera tirer dessus à deux reprises par un homme politique, contrarié par le rejet de sa candidature au consulat. Il succombera de ses blessures en 1881.
- William McKinley (25ème président) : Réélu en 1900, il est atteint par deux balles tirées par un anarchiste en 1901 et meurt des suites de ses blessures la semaine suivante.
- Warren Gamaliel Harding (29ème président) : Élu en 1920, il est victime d'une pneumonie en 1923 pendant un voyage de retour d'Alaska.
- Franklin Delano Roosevelt (32ème président) : Réélu en 1940, il meurt en 1945 d'une hémorragie cérébrale lors de son 3ème mandat.
- John Fitzgerald Kennedy (35ème président) : Élu en 1960, il est assassiné d'une balle dans la tête en 1963 à Dallas.
- Néanmoins, Ronald Reagan (40ème président) qui a été élu en 1980, succombera à la maladie d'Alzheimer en 2004. De ce fait, il brise la malédiction de Tecumseh. Cependant, son premier mandat est tout de même marqué par une tentative d'assassinat en 1981.
- De même, George W. Bush (43ème président), élu en 2000, est toujours vivant, bien qu'ayant également subi une tentative d'assassinat au cours de sa présidence.
- Joe Biden (46ème président), élu en 2020, est toujours en vie à l'heure actuelle.
Alors malédiction ou simple concours de circonstance ?
Que faut-il en penser... à vous de juger !
Année 1843 - France (Hérault) : Pézenas
Le trésor de Pomaradès
Pézenas, 18 février 1843. Jean Pomaradès, bandit de 40 ans environ, reconnu coupable de nombreux vols et meurtres dans la région était guillotiné publiquement.
En une quarantaine d'attaques de fermes et de riches marchands rentrant de foire, Jean Pomaradès avait accumulé une véritable fortune. Quand lors de son procès, les juges lui demandèrent où cet or était caché, il sollicita qu'on l'accompagne dans le bois de Caussiniojouls près de Bouleran, où il révèlerait l'emplacement de la cache à condition qu'on lui laisse la vie sauve. Le procureur du Roi n'accepta pas le marchandage, et Pomaradès fut promptement exécuté sans avoir pu se rendre sur place. Son trésor y dort toujours.
Evoquons cependant un souterrain, situé à 3 km environ de Béziers, sur la route de Bessan. Il est localement désigné comme le Trou-de-Pomaradès, et la légende affirme que c'est dans cette tanière que le bandit dissimulait le fruit de ses rapines.
Alors pourquoi allez ainsi chercher là, de façon hasardeuse, ce que Jean Pomaradès lui-même désigna comme caché dans le bois de Caussiniojouls ?
Alors à vous de voir !
Année 1815 - France (Corse) : Ajaccio
Les diamants de Joachim Murat
En 1815, Joachim Murat, alors qu'il fuyait son royaume de Naples perdu après la débandade napoléonienne et reconquis par les Autrichiens, se rendit à Ajaccio avec la ferme intention de former une petite armée. Vite entouré par près de 1000 partisans, Murat se prend à rêver d'une reconquête de Naples. Une expédition est montée à la hâte, comprenant 6 navires. Partie d'Ajaccio le 28 septembre 1815, puis essuyant une tempête, elle arrive forte de seulement 2 navires le 8 octobre devant le petit port calabrais du Pizzo. Là un guide, un traitre à la solde des Autrichiens, conseille à Murat de débarquer pour se ravitailler en eau. Bien mal lui en prit, Murat fut capturé et après un procès de pacotille fut fusillé.
Mais voilà, pour lever ses troupes en Corses, Joachim Murat avait laissé en gage au commandant Bernardin Poli, bonapartiste et franc-maçon, 60 diamants dont un dépassait 12 carats. Après la mort de Murat, Poli conserva ce dépôt qui attira la convoitise du marquis de Rivière, gouverneur de l'île. Rivière leva alors une armée de plusieurs milliers d'hommes pour assaillir Ajaccio et s'emparer des diamants. Bernardin Poli et quelques fidèles bonapartistes, pour la plupart des bergers, se réfugièrent dans des caches naturelles des montagnes avec les diamants dont, par la suite, on n'entendit plus parler.
A vous de voir !
Année 1815 - France (Loire) : Saint-Etienne
La cassette du Maréchal Brune
Le Maréchal Brune, un des maréchaux de Napoléon, fut assassiné par les royalistes à Avignon le 2 août 1815. Le principal responsable de cet assassinat, un nommé Jacques Dupont dit Trestaillons, vint se réfugier à Saint-Etienne. Il y fut arrêté mais son jugement n'eut jamais lieu faute de témoins. C'est étrangement aussi à Saint-Etienne que se serait aussi réfugié l'aide de camp du Maréchal Brune. Après le meurtre de son maître, l'officier se serait enfuit précipitamment de la ville d'Avignon emportant avec lui la cassette du maréchal contenant plus de 100 000 francs en or, des billets, des bijoux et des pierres précieuses. Il serait descendu à l'auberge du sieur Chomier, à Polignais. Il en serait sorti pendant la nuit pour aller cacher la cassette à une petite demi-heure de la ville, dans une grande prairie en vallée descendant à Saint-Etienne, près d'un réservoir d'eau, à gauche de la route de Puy. Par la suite, l'officier fut incarcéré à Lyon et c'est de sa prison qu'il écrivit à un habitant de Saint-Etienne, le voiturier Durand dit Paturaud, pour lui demander de récupérer la cassette et solliciter quelque argent à valoir sur le trésor. Paturaud remua toute la prairie et ne découvrit jamais la cassette dont l'existence supposée fut, par la suite, mentionnée dans tous les actes de vente de la parcelle.
A vous de chercher !