Texte à méditer :   Tout cela n'est rien comparé à ce que je vois dans ma tête !   M.C Escher

Les 3 dernières histoires

Trésors enfouis à découvrir - le 29.08.2024 » 17:20 par Chantal_Belgique

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Année 1956 - France (Haute-Savoie) : Chamonix
L'or de Chamonix



Massif du Chardonnet > Les Becs-Rouges


Un certain nombre de légendes, reposant souvent sur d'authentiques faits historiques, planent au sujet d'un certain nombre de grottes creusés dans les montagnes, entourant Chamonix. Ainsi depuis des siècles, une légende prétend que la grotte de la Barme du Saint-Orient, exorcisée à maintes reprises pour avoir été par le passé le cadre de cérémonies païennes, qu'elle recèle un trésor dont il est difficile de percer l'origine.
Il existe d'autres grottes entre le Grand-Bornand, le Reposoir et une cavité à l'Olat Marguent qui furent utilisée comme cache pendant la Révolution. Dans une de celle-ci on dissimula, au plus fort de la Terreur, la dépouille du bienheureux Jean d'Espagne.
La montagne recèlerait aussi un important filon d'or natif dont on continue de rechercher la trace. Au siècle dernier, un guide de montagne s'y rendait régulièrement pour y collecter des pépites. En 1956, deux guides qui s'étaient perdus trouvèrent, en un lieu qu'ils ne purent par la suite reconnaître, des pépites d'or qu'ils redescendirent dans la vallée. Cet or de Chamonix constituerait une réalité et le filon a été semble-t-il clandestinement exploité à différentes époques. Un rapport de gendarmerie du siècle dernier contient par exemple l'attestation d'un homme qui aurait observé des contrebandiers travaillant à extraire des pépites d'or pratiquement pur d'une caverne perdue dans les montagnes, et située « à 4 ou 5 heures de marche de la ville ».
À Chamonix, on dit qu'au pied du massif du Chardonnet et au lieu-dit les Becs-Rouges (Montvalezan), reposerait le trésor d'un prospecteur qui aurait découvert la grotte au filon: une petite marmite pleine de pépites que le malheureux, surpris par la tempête, eut le temps de cacher avant de descendre agonisant dans la vallée.

A vous de chercher !

  


Année 1947 - France (Dordogne) : Saint-Cyprien
Le trésor des Milandes



En 1947 Joséphine Baker − chanteuse, danseuse, actrice et meneuse de revue − acquiert avec son compagnon Jo Bouillon le château des Milandes en Dordogne qu'elle loue depuis 1937.
Sur base de renseignements contenus dans un ouvrage historique "Les Mémoires de Jacques Compar Caumont la Force", ancien châtelain des Milandes au XVe siècle, le couple se lance dans la recherche de deux trésors enfouis sous le château. La fortune des sires de Caumont et Fayrac que Compar Caumont la Force prétend avoir caché pendant les guerres de Religion.
Sollicité, un radiesthésiste avança que le trésor se trouverait sous la chapelle. Les recherches conduites ne permirent cependant pas de retrouver l'une ou l'autre de ces fortunes à l'authenticité pourtant avérée.
Joséphine Baker mourra en 1975 sans que le secret du trésor de Caumont et Fayrac ait jamais pu être percé.

A vous de chercher !

  


Année 1944 - France (Seine-Maritime) : Le Petit-Quevilly
Des dollars dans un trou de bombe



3 mois après le débarquement allié en Normandie, la bataille faisait encore rage aux alentours du Petit-Quevilly. C'est au milieu des ruines qu'un sergent isolé de la VIe Brigade d'Infanterie Canadienne, Steve Dougall, fut laissé pour mort aux abords du village, « près du château ». Là, lorsqu'il revint à lui, roulé dans un buisson, ce fut pour voir 4 officiers allemands abandonner un chargement sur le bord d'un trou de bombe. Démasqué par un bruit, il les abattit d'une rafale de son pistolet-mitrailleur puis se rendit jusqu'au trou. Il éventra quelques caisses et les trouva bourrées de dollars. Il jeta le tout, cadavres et caisses et reboucha le trou. Recueilli par une patrouille américaine, il fut démobilisé un mois plus tard.
C'est en vain qu'il rechercha son repère après la guerre, soit un château et ses communs, près desquels les dollars reposent encore. Seule certitude pour lui, cet endroit se trouvait entre la Seine et le village du Petit-Quevilly, ce qui laisse une zone relativement réduite à inspecter. Il s'avéra que le château en question avait bien existé, il figurait toujours au cadastre, mais avait été rasé pendant la guerre. Sans repère qui constituaient les bâtiments, il ne put continuer ses recherches et arrêta définitivement ses investigations en 1972. En effet, depuis 1960, il avait pris l'habitude de passer régulièrement en France quelques-uns de ses congés qu'il sacrifiait à la seule recherche de son trésor un moment entrevu au coeur d'un paysage normand dévasté.

A vous de chercher !

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Aron Ralston. 127 heures prisonnier d'un rocher - le 30.07.2024 » 10:17 par Chantal_Belgique

Le 8 mai 2003, quand Aron Ralston est entré dans l'annexe du St Mary's Hospital de Grand Junction (Colorado, Etats-Unis) pour sa première conférence de presse, il avait encore les yeux un peu vagues des sédatifs pris au cours de cette dernière semaine en soins intensifs. Il a souri à la soixantaine de journalistes et aux caméras et, de sa main gauche, a pris une photo. Cet instant où il devenait, à 27 ans, un « personnage médiatique » était le tournant de son existence. J'avais vingt minutes pour me présenter sous mon meilleur jour, écrira-t-il. Surtout, il voulait immortaliser l'expression incrédule de tous ces visages fixant, ensemble, un même point : son avant-bras coupé !

  

L'accident



Nous sommes le 26 avril 2003. Aron Ralston, passionné de randonnées et d'alpinisme décide de partir seul pour explorer Blue John Canyon dans les canyons de l'Utah.
Arrivé surplace, Aaron emprunte un passage étroit et dans le but de descendre plus bas dans la crevasse, il s'appuie sur un rocher coincé entre les deux parois. Le rocher se déloge entraînant avec lui Aron. Aron chute dans le canon suivi par le rocher de plusieurs centaine de kilos qui coince et écrase sa main droite contre la paroi.
Pendant 6 jours et 5 nuits, Aron essaye toutes les options possibles pour se sortir du canyon. Soulever le rocher en utilisant ses cordes et ses mousquetons comme poulies, utiliser le canif pour faire sauter des petits fragments du rocher espérant ainsi le décoincer, tenter de couper son bras prisonnier. Après deux tentatives infructueuses, il se rend compte que sa lame émoussée ne lui permettra jamais de couper les os de son avant-bras. La déshydratation, l'hypothermie et l'infection le menacent et l'affaiblissent.
Après deux jours passés à l'intérieur du canon, Aron commence à souffrir d'hallucinations ce qui l'emmène ailleurs et lui laisse un peu de répit.
Le quatrième jour, persuadé qu'il ne s'en sortira pas, il grave son épitaphe au couteau sur le mur du canyon et, avec sa caméra, enregistre un message d'adieu destiné à sa famille et à ses proches.
Le cinquième jour, animé de cet instinct de survie, il se dit qu'à défaut de pouvoir trancher les os de son avant-bras au canif, il serait en mesure de les casser, puis de couper la peau, la chair et les tendons autour de la fracture. Animé d'un nouvel espoir, il procède aussitôt à l'amputation de l'avant-bras et parvient ainsi à se délivrer du rocher.
Ce n'est pas pour autant que son calvaire est terminé. Il doit encore sortir du canyon et trouver de l'aide. Son bras droit ramené en écharpe contre sa poitrine et le moignon sommairement emballé dans un sac plastique, il entreprend une pénible marche de 5 heures en plein soleil, précédée d'une descente en rappel d'une falaise de 25 mètres. À bout de force, perdant beaucoup de sang, Aron finit par rencontrer une famille de touristes néerlandais qui le prend en charge. Quelques dizaines de minutes plus tard, un hélicoptère emmène Aron à l'hôpital de Moab.

Les hommes du National Park Service se rendent à Blue John Canyon deux jours plus tard afin de récupérer les restes de l'avant-bras droit de Ralston. 13 hommes et un lourd équipement sont nécessaires pour faire pivoter l'énorme rocher et ainsi libérer le membre. Celui-ci est ensuite incinéré et les cendres rendues à Aron. 6 mois après son accident, il se rend à l'endroit précis de son aventure et y disperse les cendres de son avant-bras.


L'après accident



Après avoir récupéré et s'être adapté à un bras prothétique, Aron Ralston a repris le canyoning et l'alpinisme. En 2005, il réalise son projet, entamé en 1997 et repris après son amputation, de devenir la première personne à gravir les 54 « fourteeners* » du Colorado en hiver et en solitaire.
*fourteeners : Dans le jargon des alpinistes américains, le terme de fourteener s'applique aux sommets de plus de 14 000 pieds (4267 mètres) d'altitude.

Ralston dit avoir beaucoup changé depuis son accident, notamment en admettant dépendre des autres, même s'il apprécie toujours la solitude. Il est également beaucoup plus prudent en mettant son entourage au courant de ses « escapades sportives » et de leurs itinéraires.

En ce qui concerne ses nombreux enregistrements vidéo réalisés lors de son accident, un seul a été partagé avec le grand public. Il a décidé de garder les autres. Seuls ses parents et quelques autres personnes très sélectionnées ont vu l'ensemble des enregistrements.


Adaptatation littéraire et cinématographique
En septembre 2004, sort le récit autobiographique d'Aron Between a Rock and a Hard Place (Plus fort qu'un roc dans sa version française). Le livre est un succès mondial. Ralston en a vendu plusieurs millions d'exemplaires.
En 2010, ce même livre a été adapté dans le film 127 heures réalisé par Danny Boyle avec James Franco dans le rôle de Aron. Le film a également connu un grand succès et a même été nommé pour six Oscars en 2011.


Messages cachés dans l'art - le 11.06.2024 » 10:46 par Chantal_Belgique

Quand on regarde une oeuvre d'Art Abstrait, on laisse souvent notre imagination interpréter ce que l'on voit, quitte à transformer des tâches de peinture en oiseau somptueux… Mais quand on regarde de l'Art figuratif, on a tendance à prendre l'oeuvre au premier degré. Et pourtant, de nombreuses toiles cachent des symboles ou des messages codés qui peuvent tout à fait changer notre perception de l'oeuvre. Écritures, reflet mystérieux, animal ou geste symbolique peuvent se cacher dans une oeuvre d'art. Certains artistes sont passés maîtres dans ce genre de filouterie.

  

La Joconde


Peint entre 1503 et 1506, La Joconde reste jusqu'à ce jour le plus célèbre tableau de Léonard de Vinci (1452-1519). Un portrait que la France détient depuis 1517 lorsque François Ier invite Léonard de Vinci à la cour. Le génie meurt deux ans plus tard au Clos Lucé, à Amboise. Le tableau est vraisemblablement acheté par le roi lui-même, grand admirateur du « sourire quasi divin » de la dame. Il devient par la suite une oeuvre emblématique du musée du Louvre à Paris.

Les yeux de la Joconde renfermeraient-ils un secret ?
Silvano Vincenti, responsable du Comité italien pour le patrimoine culturel, affirme en 2010 qu'il a identifié des lettres dans le regard de Mona Lisa. Dans le journal britannique, The Guardian, il précise qu'on trouverait les lettres L et V dans l'oeil droit de la Joconde. Selon lui, ces lettres pourraient former les initiales du peintre de la toile, Leonard de Vinci. Les lettres B, S ou l'inscription CE seraient présentes dans l'oeil gauche mais plus difficilement identifiables. Elles pourraient être ainsi les initiales du modèle dont l'identité demeure toujours un mystère. Toutefois Silvano Vincenti précise que ces symboles sont invisibles à l'oeil nu.
Dire que Léonard de Vinci soulève de nombreux mystères est un doux euphémisme, tant on a essayé de déceler des secrets dans la plupart de ses oeuvres à travers l'histoire !

  

La Fresque du Prophète Zacharie


On peut apercevoir sur La Fresque du Prophète Zacharie un ange franchement grossier sur le plafond de la chapelle Sixtine. Le pape qui a commandé cette oeuvre en 1508, Jules II, n'était pas apprécié de tous, y compris de Michel-Ange (1475-1564). L'artiste a décidé de s'en prendre subtilement à son impopulaire mécène en dépeignant le prophète Zacharie sous les traits du pape. L'un des anges derrière Zacharie/Julius fait un geste de main hargneux très ancien, appelé « faire la figue* » (Far la ficca en italien), dans sa direction.

*faire la figue consiste à glisser le pouce entre l'index et le majeur. Ce geste de mépris et de raillerie remonte à la plus haute antiquité. Chez nous, on pourrait le comparer à un doigt d'honneur.

  

Les Ambassadeurs


L'artiste Hans Holbein Le Jeune (1497-1543) qui a peint Les Ambassadeurs en 1533 est un peintre emblématique de la Renaissance du Nord.
On y voit deux ambassadeurs qui prennent la pause sur un meuble recouvert d'objets. Chaque objet est là pour incarner le pouvoir, du moins l'image qu'on s'en fait au 16e siècle. Le savoir, le luxe, la puissance terrestre et spirituelle. Tout est facilement identifiable. Sauf cette étrange forme blanchâtre installée au bas du tableau.
Qu'est-ce ce motif informe étiré dans la partie inférieure du tableau ? Il s'agit d'une image en anamorphose. C'est une déformation d'image jouant sur l'optique et notamment ici d'un rétrécissement visuel. Pour l'observer convenablement, il suffit de changer son point de vue et de se placer à la droite du tableau, au niveau de la tranche. Cette figure cachée au premier regard est en fait un crâne !
Bien plus qu'une simple figuration ou qu'une simple prouesse technique, cette image renvoie aux vanités humaines. Il s'agit d'une mise en garde, d'un rappel subtil comme il est fréquent dans les programmes iconographiques de la Renaissance. Cette représentation de crâne relève de ce que l'on nomme des memento mori : « Souviens-toi de la mort » !

  

Au-dessus du gouffre


Réalisé par Paul Gauguin (1848-1903), Au-dessus du gouffre (1888) intrigue. L’étrangeté de la toile, qui se présente au premier abord comme une scène de paysage, repose non seulement sur le choix des couleurs, mais aussi sur la confusion des volumes et des perspectives. Rochers, meules de foin, mer remuante, bateau au loin et vache au premier plan... Et puis, si l'on s'attarde au centre de tableau, cette portion de mer délimitée par des rochers intrigue. En fait, il s'agit d'un trompe-l'oeil qui alors s'impose comme une évidence. C'est le portrait du peintre en personne avec son menton prononcé, son nez anguleux et même son béret tel que sur un portrait peint par son ami Van Gogh. (Curieux... Cliquez sur la photo.)
Il ne fait pas de doute que cet autoportrait déguisé ne doit rien au hasard mais doit être compris comme une sorte de manifeste, au travers duquel l’artiste aurait énoncé une véritable théorie de la représentation et de la perception.

  

Le Cri


« Kan kun være malet af en gal Mand ! » (Ne peut avoir été peint que par un fou !). Voilà la note presque imperceptible écrite par l'artiste norvégien Edvard Munch (1863-1944) sur sa célèbre oeuvre Le Cri peinte en 1893. L'inscription a toujours été visible à l'oeil nu, mais de nouvelles images ont aidé à distinguer plus clairement l'écriture qui s'est avérée être celle du peintre.
Rédigés au crayon à papier en haut à gauche de la toile emblématique devenue un symbole de l'angoisse existentielle, les quelques mots en norvégien ont longtemps nourri des doutes sur l'identité de leur auteur. Les photos infrarouges ont donné des images nettes de la phrase, ce qui a permis de comparer cette écriture à celle de Munch. La taille des lettres est également trop petite pour que quiconque puisse les avoir écrites comme un acte de vandalisme.

Oeuvre dérangeante de l'artiste expressionniste, elle témoigne d'une profonde angoisse existentielle et d'une peur de la folie de Munch. Tourmenté, sujet à de nombreux épisodes dépressifs au cours de sa vie, le peintre craignait l'hérédité des maladies mentales dont souffraient son père et l'une de ses soeurs.
Munch se serait dépeint dans ce tableau, à travers cette figure terrorisée du personnage principal.