Texte à méditer :  L'énigme vient aussi du voeu d'être percée.  Alexandra David-Néel

Les 3 dernières histoires

 Gregor MacGregor. Il vend les terres d'un pays fictif - le 07.12.2024 » 14:08 par Chantal_Belgique



Cet homme, un Écossais Gregor MacGregor, né en 1786 et issu d'une famille aristocrate désargentée, a réussi à attirer des investisseurs dans un pays fictif d’Amérique centrale, avec un stratagème drôlement bien pensé.


POYAIS… UN PAYS FICTIF
Rentrée à l'âge de 16 ans dans l'armée britannique Gregor MacGregor y a servi pendant une dizaine d'années lors des guerres d'indépendances hispano-américaines (1808-1833) avant de devenir mercenaire au Venezuela et dans les Provinces-Unies de Nouvelle-Grenade au sein de la légion britannique. C'est dans ce contexte, qu'en 1820, qu'il découvre la zone marécageuse et inhospitalière du Nicaragua connu sous le nom de « Mosquito Coast ». Et là, une idée commence à germer.
Il invente de toute pièce un pays imaginaire avec les attributs d'un pays souverain : un territoire, une population, une devise, un gouvernement. Il élabore des mécanismes bancaires et commerciaux. Il va même jusqu'à créer un blason et une monnaie.



Tirant alors un trait sur ces activités militaires, MacGregor s'autoproclame « cacique », chef indien en Amérique Centrale, d'un territoire fictif de 32 000 km2 situé dans la baie du Honduras. Il le baptise « Poyais ».

De retour en Grande-Bretagne en 1821, il part à la recherche d'investisseurs crédules. Il clame haut et fort avoir mis la main sur une île unique à l'économie florissante. Il vante une terre fertile, des forêts foisonnantes, des rivières poissonneuses, des mines d'argent et une main-d'oeuvre locale acceptant de travailler pour une maigre somme d'argent ou quelques vêtements. Il décrit la capitale, qu'il nomme St Joseph, comme une ville balnéaire avec des bâtiments à colonnades, un théâtre, des banques et même une cathédrale.


UNE ARNAQUE DE 200 000 LIVRES STERLING !
Dépeint comme un très bon négociateur, il ne lui faut pas longtemps pour que ses victimes mordent à l'hameçon. D’autant que le contexte de l'époque est favorable à l'histoire de Gregor MacGregor. Surfant sur la bulle spéculative d'une Amérique du Sud en pleine croissance, il retient facilement l'attention des investisseurs. En un claquement de doigts, Gregor MacGregor arrive à émettre des obligations et à vendre des terres à des centaines de Britanniques et d'Écossais, en leur promettant un retour sur investissement très rapide. Le montant de l'anarque… 200 000 livres sterling.


DURE RÉALITÉ



Nous sommes en 1822. Les colons embarquent sur trois navires en direction de Poyais. Mais à l'arrivée, les 250 voyageurs tombent de haut : le décor est bien loin de celui vanté par MacGregor. Certes, la terre est agréable à l'oeil mais à la place du port, des bâtiments à colonnades, des banques et de la cathédrale de la ville de St Joseph, les colons découvrent une terre à l'état sauvage et quelques huttes en bambou.
Il est impossible de cultiver quoique ce soit, le territoire est inhabitable. La nature y est particulièrement hostile, il y sévit une chaleur et une humidité extrêmes.
Ils seront d'ailleurs nombreux à ne pas survivre à cet environnement sauvage, au paludisme, à la famine et au climat. Moins de 50 d'entre eux réussir à rentrer en Angleterre et à raconter leur épopée malheureuse.

Mais l'escroc parvint à s'enfuir. Direction la France et plus particulièrement Paris où il réitère son stratagème. Là encore, l'homme convainc et empoche une nouvelle somme, l'équivalent de 300 000 livres. Mais les Français ont des doutes… et certains d'entre eux font part aux autorités de leur projet d'embarquer vers un pays dont le nom est inconnu. Une enquête s’ouvre alors.


INNOCENTÉ !
La supercherie est alors découverte. Gregor MacGregor se fait rattraper par la justice en décembre 1825. Mais l'homme s'en sort très bien. Il ne passera que 2 mois en prison. La raison ? Aucun survivant ne lui a reproché cette arnaque.
Acquitté, il repart à Londres où il tente de remettre une nouvelle fois son plan à exécution. Mais sans succès.
Sentant le vent tourner et après avoir dilapidé une partie de sa fortune, il retourne au Venezuela en 1839. Il y sera enterré en 1845 sans jamais avoir été reconnu coupable d'un seul crime !

  

S'inventer un pays c'est une chose, le vendre c'est oser mais s'en sortir c'est surréaliste !
Que faut-il en penser... à vous de juger !


La Chambre d'Ambre. Huitième merveille du monde - le 06.10.2024 » 15:09 par Chantal_Belgique



La disparition de la « Chambre d'Ambre » de Catherine de Russie, pendant la Seconde guerre mondiale, une pièce complètement décorée de plaques de résine d'ambre, représente l'une des grandes intrigues non élucidées de ce conflit du 20e siècle. Pillée par les nazis en 1941, considérée comme perdue, nul ne sait depuis 1945, ce qui en est advenu.


Genèse
La mise en oeuvre de la Chambre d'Ambre débuta en 1701, suite à la demande du roi de Prusse Frédéric-Guillaume Ier de construire une chambre dorée au château de Charlottenburg, en Prusse. Cette « oeuvre d'art » de fabrication artisanale dura 6 ans. La Chambre d'Ambre et la splendeur de ses panneaux reluisants, miroirs, feuilles dorées et mosaïques de pierres précieuses étaient considérés à l'époque comme l'une des plus grandes merveilles architecturales.

En 1716, le tsar de Russie Pierre le Grand alors en visite à la résidence des rois de Prusse se vit offrir la Chambre d'Ambre qu'il fit transporter à Saint-Pétersbourg. Sa fille, l'impératrice Elisabeth Petrovna, fit tout d'abord installer la Chambre au palais d'Hiver, puis en 1755 au palais Catherine à Tsarskoïe Selo. Elle fut alors agrandie et restaurée durant 10 ans pour devenir une chambre de 55 mètres carrés décorée de 6 tonnes d'ambre.


La Chambre d'Ambre au palais Catherine à Pouchkine (anciennement Tsarskoïe Selo) dans les années 1930


Durant la seconde guerre mondiale
Son importance culturelle et sa beauté inégalable ne passèrent jamais inaperçues, y compris lorsque les forces nazies envahirent l'Union soviétique en 1941. Étant trop délicate et fragile à transporter, la chambre fut cachée derrière des panneaux et sous différents types de matériaux et papiers peints. Malheureusement, cela ne suffit pas à la préserver. En moins de 2 jours, les Nazis démontèrent la Chambre d'Ambre et transportèrent les panneaux dans des caisses jusqu'au château de Königsberg où elle fut exposée.
Au moment de l'avancée des troupes soviétiques en 1944, les revêtements de la Chambre d'Ambre furent démontés et entreposés dans le château royal. Lors du bombardement aérien de l'Armée rouge et des attaques aériennes britanniques en 1944, six revêtements de socles furent endommagés. Et depuis plus aucun témoignage n'atteste de la présence de ce trésor.


Disparue dans son entièreté quoique...
Depuis, la Chambre d'Ambre est devenue un des plus grands mystères de l'ère actuelle. Malgré de nombreuses recherches, son emplacement demeure inconnu, faisant d'elle une légende insaisissable de l'histoire. Victime d'un dynamitage ? Perdue en mer, comme on le croyait il y a quelques années ? Toujours intacte et préservée dans un lieu bien gardé ? Personne ne le sait vraiment…

Cependant durant la Seconde Guerre mondiale, certaines pièces décoratives de la Chambre d'Ambre ont été dérobées dans des circonstances inexpliquées. C'est en tout cas ce que semblent indiquer des pièces trouvées en 1997 en Allemagne : une commode et une mosaïque de pierre. Ces deux parties originales de la Chambre d'Ambre ont été rendues à la Russie par le gouvernement fédéral allemand.


Reconstitution


Détail de la reconstitution de la Chambre d'Ambre au palais Catherine à Pouchkine (anciennement Tsarskoïe Selo) en 2003


Une reconstitution des 6 tonnes d'ambre de la Chambre a commencé en 1976, s'inspirant essentiellement de photos en noir et blanc de l'original, ainsi que de la seule photo en couleur disponible.
Et c'est ainsi que dans le cadre du tricentenaire de Saint-Pétersbourg, la Chambre d'ambre reconstituée fut ouverte au public le 31 mai 2003.

  

Alors la Chambre d'Ambre perdue à tout jamais ou cachée quelque part ?
Que faut-il en penser... à vous de juger !


Trésors enfouis à découvrir - le 29.08.2024 » 17:20 par Chantal_Belgique

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Année 1956 - France (Haute-Savoie) : Chamonix
L'or de Chamonix



Massif du Chardonnet > Les Becs-Rouges


Un certain nombre de légendes, reposant souvent sur d'authentiques faits historiques, planent au sujet d'un certain nombre de grottes creusés dans les montagnes, entourant Chamonix. Ainsi depuis des siècles, une légende prétend que la grotte de la Barme du Saint-Orient, exorcisée à maintes reprises pour avoir été par le passé le cadre de cérémonies païennes, qu'elle recèle un trésor dont il est difficile de percer l'origine.
Il existe d'autres grottes entre le Grand-Bornand, le Reposoir et une cavité à l'Olat Marguent qui furent utilisée comme cache pendant la Révolution. Dans une de celle-ci on dissimula, au plus fort de la Terreur, la dépouille du bienheureux Jean d'Espagne.
La montagne recèlerait aussi un important filon d'or natif dont on continue de rechercher la trace. Au siècle dernier, un guide de montagne s'y rendait régulièrement pour y collecter des pépites. En 1956, deux guides qui s'étaient perdus trouvèrent, en un lieu qu'ils ne purent par la suite reconnaître, des pépites d'or qu'ils redescendirent dans la vallée. Cet or de Chamonix constituerait une réalité et le filon a été semble-t-il clandestinement exploité à différentes époques. Un rapport de gendarmerie du siècle dernier contient par exemple l'attestation d'un homme qui aurait observé des contrebandiers travaillant à extraire des pépites d'or pratiquement pur d'une caverne perdue dans les montagnes, et située « à 4 ou 5 heures de marche de la ville ».
À Chamonix, on dit qu'au pied du massif du Chardonnet et au lieu-dit les Becs-Rouges (Montvalezan), reposerait le trésor d'un prospecteur qui aurait découvert la grotte au filon: une petite marmite pleine de pépites que le malheureux, surpris par la tempête, eut le temps de cacher avant de descendre agonisant dans la vallée.

A vous de chercher !

  


Année 1947 - France (Dordogne) : Saint-Cyprien
Le trésor des Milandes



En 1947 Joséphine Baker − chanteuse, danseuse, actrice et meneuse de revue − acquiert avec son compagnon Jo Bouillon le château des Milandes en Dordogne qu'elle loue depuis 1937.
Sur base de renseignements contenus dans un ouvrage historique "Les Mémoires de Jacques Compar Caumont la Force", ancien châtelain des Milandes au XVe siècle, le couple se lance dans la recherche de deux trésors enfouis sous le château. La fortune des sires de Caumont et Fayrac que Compar Caumont la Force prétend avoir caché pendant les guerres de Religion.
Sollicité, un radiesthésiste avança que le trésor se trouverait sous la chapelle. Les recherches conduites ne permirent cependant pas de retrouver l'une ou l'autre de ces fortunes à l'authenticité pourtant avérée.
Joséphine Baker mourra en 1975 sans que le secret du trésor de Caumont et Fayrac ait jamais pu être percé.

A vous de chercher !

  


Année 1944 - France (Seine-Maritime) : Le Petit-Quevilly
Des dollars dans un trou de bombe



3 mois après le débarquement allié en Normandie, la bataille faisait encore rage aux alentours du Petit-Quevilly. C'est au milieu des ruines qu'un sergent isolé de la VIe Brigade d'Infanterie Canadienne, Steve Dougall, fut laissé pour mort aux abords du village, « près du château ». Là, lorsqu'il revint à lui, roulé dans un buisson, ce fut pour voir 4 officiers allemands abandonner un chargement sur le bord d'un trou de bombe. Démasqué par un bruit, il les abattit d'une rafale de son pistolet-mitrailleur puis se rendit jusqu'au trou. Il éventra quelques caisses et les trouva bourrées de dollars. Il jeta le tout, cadavres et caisses et reboucha le trou. Recueilli par une patrouille américaine, il fut démobilisé un mois plus tard.
C'est en vain qu'il rechercha son repère après la guerre, soit un château et ses communs, près desquels les dollars reposent encore. Seule certitude pour lui, cet endroit se trouvait entre la Seine et le village du Petit-Quevilly, ce qui laisse une zone relativement réduite à inspecter. Il s'avéra que le château en question avait bien existé, il figurait toujours au cadastre, mais avait été rasé pendant la guerre. Sans repère qui constituaient les bâtiments, il ne put continuer ses recherches et arrêta définitivement ses investigations en 1972. En effet, depuis 1960, il avait pris l'habitude de passer régulièrement en France quelques-uns de ses congés qu'il sacrifiait à la seule recherche de son trésor un moment entrevu au coeur d'un paysage normand dévasté.

A vous de chercher !

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