Les 3 dernières histoires
Temps Modernes
1567
Hans Steininger, maire de Brunau en Autriche, se brise le cou en marchant sur sa barbe, longue de près de 4,5 pieds, soit environ 1 m 40. Ce jour-là, il n’avait pas enroulé sa barbe dans son étui en cuir !
Pour en savoir plus sur cette époque, cliquez ici
Epoque Contemporaine
2019
« Imaginez, j'ai une attaque et je parle gallois au réveil »
(dit juste avant de s'effondrer)
Sur la scène du Lone Wolf Comedy à Bicester au nord-ouest de Londres, l'humoriste anglais Ian Cognito, de son vrai nom Paul Barbieri, a succombé d'une crise cardiaque en plein milieu d'un sketch sur « l'infarctus ». Pensant que le malaise faisait partie du spectacle, le public s'est amusé de l'attaque du comédien et n'a réalisé que 5 minutes plus tard qu'il ne s'agissait pas d'une blague.
Pour en savoir plus sur cette époque, cliquez ici
Cet homme, un Écossais Gregor MacGregor, né en 1786 et issu d'une famille aristocrate désargentée, a réussi à attirer des investisseurs dans un pays fictif d’Amérique centrale, avec un stratagème drôlement bien pensé.
POYAIS… UN PAYS FICTIF
Rentrée à l'âge de 16 ans dans l'armée britannique Gregor MacGregor y a servi pendant une dizaine d'années lors des guerres d'indépendances hispano-américaines (1808-1833) avant de devenir mercenaire au Venezuela et dans les Provinces-Unies de Nouvelle-Grenade au sein de la légion britannique. C'est dans ce contexte, qu'en 1820, qu'il découvre la zone marécageuse et inhospitalière du Nicaragua connu sous le nom de « Mosquito Coast ». Et là, une idée commence à germer.
Il invente de toute pièce un pays imaginaire avec les attributs d'un pays souverain : un territoire, une population, une devise, un gouvernement. Il élabore des mécanismes bancaires et commerciaux. Il va même jusqu'à créer un blason et une monnaie.
Tirant alors un trait sur ces activités militaires, MacGregor s'autoproclame « cacique », chef indien en Amérique Centrale, d'un territoire fictif de 32 000 km2 situé dans la baie du Honduras. Il le baptise « Poyais ».
De retour en Grande-Bretagne en 1821, il part à la recherche d'investisseurs crédules. Il clame haut et fort avoir mis la main sur une île unique à l'économie florissante. Il vante une terre fertile, des forêts foisonnantes, des rivières poissonneuses, des mines d'argent et une main-d'oeuvre locale acceptant de travailler pour une maigre somme d'argent ou quelques vêtements. Il décrit la capitale, qu'il nomme St Joseph, comme une ville balnéaire avec des bâtiments à colonnades, un théâtre, des banques et même une cathédrale.
UNE ARNAQUE DE 200 000 LIVRES STERLING !
Dépeint comme un très bon négociateur, il ne lui faut pas longtemps pour que ses victimes mordent à l'hameçon. D’autant que le contexte de l'époque est favorable à l'histoire de Gregor MacGregor. Surfant sur la bulle spéculative d'une Amérique du Sud en pleine croissance, il retient facilement l'attention des investisseurs. En un claquement de doigts, Gregor MacGregor arrive à émettre des obligations et à vendre des terres à des centaines de Britanniques et d'Écossais, en leur promettant un retour sur investissement très rapide. Le montant de l'anarque… 200 000 livres sterling.
DURE RÉALITÉ
Nous sommes en 1822. Les colons embarquent sur trois navires en direction de Poyais. Mais à l'arrivée, les 250 voyageurs tombent de haut : le décor est bien loin de celui vanté par MacGregor. Certes, la terre est agréable à l'oeil mais à la place du port, des bâtiments à colonnades, des banques et de la cathédrale de la ville de St Joseph, les colons découvrent une terre à l'état sauvage et quelques huttes en bambou.
Il est impossible de cultiver quoique ce soit, le territoire est inhabitable. La nature y est particulièrement hostile, il y sévit une chaleur et une humidité extrêmes.
Ils seront d'ailleurs nombreux à ne pas survivre à cet environnement sauvage, au paludisme, à la famine et au climat. Moins de 50 d'entre eux réussir à rentrer en Angleterre et à raconter leur épopée malheureuse.
Mais l'escroc parvint à s'enfuir. Direction la France et plus particulièrement Paris où il réitère son stratagème. Là encore, l'homme convainc et empoche une nouvelle somme, l'équivalent de 300 000 livres. Mais les Français ont des doutes… et certains d'entre eux font part aux autorités de leur projet d'embarquer vers un pays dont le nom est inconnu. Une enquête s’ouvre alors.
INNOCENTÉ !
La supercherie est alors découverte. Gregor MacGregor se fait rattraper par la justice en décembre 1825. Mais l'homme s'en sort très bien. Il ne passera que 2 mois en prison. La raison ? Aucun survivant ne lui a reproché cette arnaque.
Acquitté, il repart à Londres où il tente de remettre une nouvelle fois son plan à exécution. Mais sans succès.
Sentant le vent tourner et après avoir dilapidé une partie de sa fortune, il retourne au Venezuela en 1839. Il y sera enterré en 1845 sans jamais avoir été reconnu coupable d'un seul crime !
S'inventer un pays c'est une chose, le vendre c'est oser mais s'en sortir c'est surréaliste !
Que faut-il en penser... à vous de juger !
La disparition de la « Chambre d'Ambre » de Catherine de Russie, pendant la Seconde guerre mondiale, une pièce complètement décorée de plaques de résine d'ambre, représente l'une des grandes intrigues non élucidées de ce conflit du 20e siècle. Pillée par les nazis en 1941, considérée comme perdue, nul ne sait depuis 1945, ce qui en est advenu.
Genèse
La mise en oeuvre de la Chambre d'Ambre débuta en 1701, suite à la demande du roi de Prusse Frédéric-Guillaume Ier de construire une chambre dorée au château de Charlottenburg, en Prusse. Cette « oeuvre d'art » de fabrication artisanale dura 6 ans. La Chambre d'Ambre et la splendeur de ses panneaux reluisants, miroirs, feuilles dorées et mosaïques de pierres précieuses étaient considérés à l'époque comme l'une des plus grandes merveilles architecturales.
En 1716, le tsar de Russie Pierre le Grand alors en visite à la résidence des rois de Prusse se vit offrir la Chambre d'Ambre qu'il fit transporter à Saint-Pétersbourg. Sa fille, l'impératrice Elisabeth Petrovna, fit tout d'abord installer la Chambre au palais d'Hiver, puis en 1755 au palais Catherine à Tsarskoïe Selo. Elle fut alors agrandie et restaurée durant 10 ans pour devenir une chambre de 55 mètres carrés décorée de 6 tonnes d'ambre.
La Chambre d'Ambre au palais Catherine à Pouchkine (anciennement Tsarskoïe Selo) dans les années 1930
Durant la seconde guerre mondiale
Son importance culturelle et sa beauté inégalable ne passèrent jamais inaperçues, y compris lorsque les forces nazies envahirent l'Union soviétique en 1941. Étant trop délicate et fragile à transporter, la chambre fut cachée derrière des panneaux et sous différents types de matériaux et papiers peints. Malheureusement, cela ne suffit pas à la préserver. En moins de 2 jours, les Nazis démontèrent la Chambre d'Ambre et transportèrent les panneaux dans des caisses jusqu'au château de Königsberg où elle fut exposée.
Au moment de l'avancée des troupes soviétiques en 1944, les revêtements de la Chambre d'Ambre furent démontés et entreposés dans le château royal. Lors du bombardement aérien de l'Armée rouge et des attaques aériennes britanniques en 1944, six revêtements de socles furent endommagés. Et depuis plus aucun témoignage n'atteste de la présence de ce trésor.
Disparue dans son entièreté quoique...
Depuis, la Chambre d'Ambre est devenue un des plus grands mystères de l'ère actuelle. Malgré de nombreuses recherches, son emplacement demeure inconnu, faisant d'elle une légende insaisissable de l'histoire. Victime d'un dynamitage ? Perdue en mer, comme on le croyait il y a quelques années ? Toujours intacte et préservée dans un lieu bien gardé ? Personne ne le sait vraiment…
Cependant durant la Seconde Guerre mondiale, certaines pièces décoratives de la Chambre d'Ambre ont été dérobées dans des circonstances inexpliquées. C'est en tout cas ce que semblent indiquer des pièces trouvées en 1997 en Allemagne : une commode et une mosaïque de pierre. Ces deux parties originales de la Chambre d'Ambre ont été rendues à la Russie par le gouvernement fédéral allemand.
Reconstitution
Détail de la reconstitution de la Chambre d'Ambre au palais Catherine à Pouchkine (anciennement Tsarskoïe Selo) en 2003
Une reconstitution des 6 tonnes d'ambre de la Chambre a commencé en 1976, s'inspirant essentiellement de photos en noir et blanc de l'original, ainsi que de la seule photo en couleur disponible.
Et c'est ainsi que dans le cadre du tricentenaire de Saint-Pétersbourg, la Chambre d'ambre reconstituée fut ouverte au public le 31 mai 2003.
Alors la Chambre d'Ambre perdue à tout jamais ou cachée quelque part ?
Que faut-il en penser... à vous de juger !