Texte à méditer :   La logique vous mènera d'un point A à un point B. L'imagination vous emmènera où vous voulez.   Albert Einstein

Les 3 dernières histoires

Morts Insolites - le 01.11.2023 » 11:47 par Chantal_Belgique

1926

Dans son spectacle, l'illusionniste Harry Houdini avait entre autres l'habitude de demander à quelqu'un dans le public de lui infliger un coup de poing dans le ventre, pour prouver qu'il était invincible. En fait, Houdini contractait tant les muscles de son ventre qu'aucun coup de poing ne lui faisait mal.
Le 22 octobre 1926, Houdini est couché dans sa loge du Princess Theater de Montréal, lorsqu'il reçoit la visite du boxeur amateur Joselyn Gordon Whitehead. Celui-ci lui demande alors s'il peut effectivement endurer des coups au ventre, ce à quoi Houdini lui répond par l'affirmative. C'est alors, sans avertissement, que Whitehead le frappe violemment à de multiples reprises au bas-ventre.
Le lendemain, Houdini se sent mal. A Détroit, le lundi 25 octobre, il s'effondre sur scène. Et le 31 octobre 1926, Harry Houdini meurt d'une péritonite consécutive à une rupture de l'appendice.

  

♦ 1927 ♦

Une légende raconte que cette figurine,
apparue sur les Buick de 1933 à 1935, aurait été créée en l'honneur de Isadora Ducan


En septembre 1927, la danseuse Isadora Duncan, d'origine américaine, arrête son regard sur une Amilcar GS appartenant à Benoît Falchetto, un propriétaire de garage à Nice. Espérant que l'intérêt de la jeune femme se transforme en achat, il lui propose d'essayer la voiture. La danseuse est très légèrement habillée, et n'a qu'un foulard de soie sur les épaules. Falchetto lui propose sa veste de cuir, mais elle refuse.
Adieu, mes amis, je pars pour la gloire !, crie-t-elle, lançant théâtralement son foulard derrière elle pendant que la voiture démarre. Quelques secondes plus tard, le long foulard, traînant par terre, s'emmêle dans une des roues de la voiture. Isadora est étranglée et brutalement éjectée du véhicule. Elle meurt sur le coup.

  

1928

Alexander Bogdanov, un médecin russe, lance en 1925 l'idée d'un institut spécialisé dans la transfusion sanguine, une innovation mondiale à cette époque. En mars 1928, il tente l'échange de son sang avec celui d'un étudiant. Malheureusement, ce dernier est atteint de paludisme et d'une forme bénigne de tuberculose. 15 jours plus tard, après une longue agonie qu'il observe et qu'il enregistre scrupuleusement, Bogdanov meurt.


Frédéric Bourdin. Le caméléon - le 01.10.2023 » 08:56 par Chantal_Belgique



Frédéric Bourdin né le 13 juin 1974 à Nanterre en France, surnommé « Le caméléon », est un usurpateur d'identités. Trilingue, il excellait à imiter les voix d'adolescents. En 15 ans, il a successivement emprunté les identités de deux enfants disparus grenoblois et texan. Il a aussi utilisé plus de 500 identités fictives dans de nombreux pays, comme celle d'un fugueur, d'un réfugié bosniaque et d'un orphelin espagnol.


Biographie
Frédéric Pierre Bourdin est né à la suite d'une liaison entre Ghislaine Bourdin et Kaci, un ouvrier immigré algérien qu'elle a rencontré dans une usine de margarine où ils travaillaient tous les deux. Enceinte à 17 ans, elle a déclare avoir découvert, lors de sa grossesse, que Kaci était déjà marié et père de 6 enfants en Algérie. Le père de Ghislaine tente, en vain, de convaincre sa fille d'avorter, avec ces mots qu'il inscrira plus tard dans ses mémoires : « elle ne veut pas avorter du raton ». Dès lors, elle décide de ne pas révéler sa grossesse à Kaci et d'élever seule Frédéric qui ne rencontrera jamais son père.
Ghislaine s'occupe peu de son enfant qui grandit dans une tour HLM de Nanterre. Ses grands-parents alertent les services sociaux et obtiennent la garde de Frédéric. De 6 à 12 ans, il vit avec sa grand-mère à Mouchamps un village de Vendée. À 12 ans, de plus en plus rebelle, il est placé dans un foyer pour mineurs à Basse-Goulaine, près de Nantes. Il y restera jusqu'à ses 16 ans. À 16 ans, il est placé dans un foyer à Angers où les responsables veulent le placer en classe d'apprentissage. Refusant ce destin, il fugue et sillonne la France et l'Europe puis les États Unis.
Frédéric Bourdin raconte qu'il a été abusé, physiquement et mentalement par sa propre famille. Sa propre mère a admis qu'elle lui donnait des coups de poing lorsqu'il n'était qu'un enfant. Cette dernière a aussi déclaré, lors d'un documentaire diffusé plusieurs fois à la télévision depuis 2005, qu'elle regrettait lui avoir donné la vie et qu'elle souhaitait vivement qu'il écope de la chaise électrique. Fréderic dit aussi avoir été abusé sexuellement par un voisin de sa grand-mère en Vendée. Il met en cause également le foyer de Basse-Goulaine où il a passé 4 années de sa vie sans jamais être écouté.
C'est ainsi qu'il garde en lui une colère continue envers les adultes. Et c'est donc à cause de cette enfance chaotique que Frédéric Bourdin a toujours voulu justifier ses actes en affirmant rechercher l'amour à travers l'enfance qu'il n'a jamais eue.


Usurpateur d'identités
De 1990 à 2005, Frédéric Bourdin a utilisé des centaines d'identités fictives, à travers le monde, en se faisant passer pour un mineur.

Ainsi en 1998, Frédéric Bourdin est condamné à 6 ans de prison aux États-Unis pour l'usurpation de l'identité de Nicholas Barclay, un enfant disparu le 13 juin 1994 de San Antonio au Texas. Sa peine purgée, il est renvoyé en France.
Quelques années après, en 2004, il est arrêté à Grenoble pour l'usurpation de Léo Balley, un enfant disparu dans le massif de Taillefer en 1996 à l'âge de 6 ans.
En 2005 à Pau, Bourdin se fait passer pendant un mois pour Francisco Hernandes-Fernandez, un orphelin espagnol élève de 4ème. Personne ne se rend compte de son âge réel, avant qu'une surveillante ne le dénonce après l'avoir reconnu dans un reportage télévisé sur son histoire. Il est alors condamné à 6 mois de prison avec sursis. Il est aussi condamné cette même année à 24 mois de prison, dont 4 mois ferme à Grenoble pour avoir, en 2004, tenté d'usurper l'identité de Léo Balley.

C'est en 2005 que Frédéric Bourdin renonce à sa vie d'imposture. Il se marie en août 2007. Il est aujourd'hui père de 5 enfants.
Et le 16 juillet 2015, Bourdin obtient, à sa demande, l'effacement de son casier judiciaire par la justice française, le parquet ne s'y étant pas opposé.


Adaptatation littéraire et cinématographique
- Un film français « Le Caméléon » basé sur la véritable histoire de Frédéric Bourdin et réalisé par Jean-Paul Salomé est sorti dans les salles françaises en juin 2010. Ce film s'est inspiré d'...
- Livre « Le Caméléon, l'invraisemblable histoire de Frédéric Bourdin », une autobiographie autorisée par Frédéric Bourdin lui-même paru aux Editions Patrick Robin en 2005.
- Et en 2012, à la suite de la sortie du documentaire sur sa vie « The Imposter » de Bart Layton, Bourdin accorde une interview au magazine Vice (mensuel gratuit et international créé en 1994 à Montréal), où il explique ses motivations profondes.


Les enfants verts de Woolpit - le 26.08.2023 » 10:13 par Chantal_Belgique



Le village de Woolpit est situé dans le comté du Suffolk, à environ 11 km à l'est de la ville de Bury St Edmunds. Durant l'époque médiévale, il relève de l'abbaye de Bury St Edmunds, et se situe au coeur d'une des régions les plus peuplées de l'Angleterre rurale.


Histoire
Pour s'intéresser à cette histoire, il faut se plonger au coeur du Moyen Âge, au milieu du XIIe siècle, dans la campagne anglaise. Woolpit est un petit village de l'Est du pays, à 60 kilomètres de Cambridge. Comme partout à cette époque, les habitants du bourg vivent essentiellement de l'agriculture et de l'élevage. C'est en pratiquant ces activités que quelques villageois aperçoivent deux enfants inconnus, apparemment frère et soeur, non loin d'une fosse à loup. Ils ont la peau verte, sont vêtus de vêtements étranges et parlent une langue inconnue. Les enfants sont conduits au manoir de Sir Richard de Calne of Wykes, un manoir situé à une dizaine de kilomètre du village de Woolpit. Les enfants refusèrent toute nourriture durant plusieurs jours, jusqu'à ce qu'on leur propose des fèves crues. Mais avec le temps, ils apprirent peu à peu à se nourrir normalement, et finirent par perdre leur couleur verte. Le garçon, apparemment le plus jeune des deux, tomba malade et mourut peu de temps après.



Au cours des années qui suivirent, l'aînée apprit peu à peu l'anglais et put alors décrire l'endroit d'où ils venaient son frère et elle. Un pays sans soleil dit le « pays de Saint Martin » où brillait en permanence une lumière crépusculaire et où tout y était vert les habitants y compris. Elle expliqua que son frère et elle gardaient le bétail de leur père. Et c'est en rassemblant le bétail et en allant rechercher une partie qui s'était aventurée dans des grottes qu'ils s'y seraient égarés et auraient émergés en Angleterre guidés par un son de cloches. Les cloches de l'abbaye de Bury St Edmunds située à proximité de Woolpit !!!

Baptisée Agnès, la jeune fille entre au service de la maisonnée de Richard de Calne, où son comportement est considéré comme « fort licencieux et impudent ». Elle aurait par la suite épousé un homme de King's Lynn, une ville située à une soixantaine de kilomètres de Woolpit.


Légende populaire ou fait réel ?
L'histoire des enfants verts de Woolpit n'est mentionnée que dans deux sources médiévales : « Chronicon Anglicanum » de Raoul de Coggeshall († vers 1226) et « Historia rerum Anglicarum » de William de Newburgh († vers 1198)
Cependant aucun des auteurs n'en fut un témoin direct : Raoul de Coggeshall affirmait tenir l'histoire de Sir Richard de Calne (qui aurait donné refuge aux enfants), tandis que William de Newburgh disait s'être basé sur des « écrits provenant de plusieurs sources fiables ». Il est donc difficile de déterminer si l'histoire est authentique, et quelle est la part de légendaire dans les récits qu'en ont fait ces auteurs médiévaux.

Au fil des siècles, de nombreuses articles ont été avancées pour expliquer cette étrange histoire des Enfants Verts de Woolpit.
Ainsi dans un article écrit par Paul Harris dans Fortean Studies 4 (1998),il évoque le fait que les parents des enfants verts serait des Flamands de Fornham St Martin (le « pays de Saint-Martin » évoqué par un des enfants), un village au nord de Bury St Edmunds abritant une communauté de migrants d'origine flamande. Migrants qui seront largement persécutés après l'avènement de Henri II en 1154. Il est donc possible que les parents ait été tués lors d'une émeute et que les enfants se seraient enfouis jusqu'à Woolpit. Désorientés, vêtus à la flamande, ces enfants auraient constitué alors un spectacle pour le moins étonnant aux yeux des villageois.
Par contre cette hypothèse, ne tiendrait pas la corde, car un personnage éduqué comme Sir Richard de Calne of Wykes (personnage qui aurait donné refuge aux enfants), aurait certainement reconnu du flamand dans la langue étrange parlée par les deux enfants.

Dans un article publié en 1996 dans le magazine Analog, l'astronome Duncan Lunan fait de ces enfants des extraterrestres ou des habitants d'un monde souterrain. L'idée serait qu'ils auraient été accidentellement envoyés sur la terre à Woolpit à la suite du dysfonctionnement d'un « transmetteur de matière » sur leur planète d'origine. Celle-ci pourrait être piégée dans une orbite synchrone autour de son soleil, rendant la vie impossible ailleurs que sur une mince bande entre la surface constamment exposée au soleil et celle constamment dans l'ombre (ceci expliquant la lumière crépusculaire évoquée par les enfants). Leur couleur de peau serait alors due à la consommation de plantes extra-terrestres génétiquement modifiées.


En conclusion
Si l'on ne connaîtra fort probablement jamais les faits réels qui se cachent derrière cette histoire, elle a inspiré et inspirera encore de nombreux romans et poèmes, opéras et pièces de théâtre à travers le monde. Et elle continuera aussi de captiver l'imagination de nombreux esprits curieux.

  

Alors, légende populaire ou fait réel
A vous de juger !